Le Harcélement de la Polignac (2)

''Très bien''

*Tout en souriant, il arrêta Chevalier et descendit de cheval avant d'aider la Polignac*

*Eh bien ! Maintenant il ne me reste plus qu'à aller chercher ce châle !!! Voilà ce que c'est que de mentir !*

"Je reviens tout de suite... Euh... je vais demander à une de mes domestiques de nous apporter des boissons chaudes ... je crois savoir que vous aimez le chocolat, Louis_Joseph ? Et vous, André, que voulez-vous ?"

"Super ! Du chocolat ! Buvez vous aussi du chocolat, André !!! Celui de Maman Julie est délicieux ."

''J'en boirai un également merci''

*Julie de Polignac s'absenta quelques minutes, pendant lesquelles André apprit comment tenir les rênes à son petit élève, docile et avide d'apprendre.
Elle revint , accompagnée d'une de ses ervantes qui portait un grand plateau sur lequel étaient des tasses de chocolat fumant et quelques brioches.*

"Descendez de cheval, tous les deux ! Et venez, nous allons nous installer dans la cabane de jeux de ma fille pour nous restaurer !"

*André descendit ainsi que le dauphin et suivirent la comtesse*

*La cabane où la petite Charlotte de Polignac avait l'habitude de jouer était minuscule, mais il y avait une table en bois, et quelques chaises, proportionnées à la taille d'un enfant de six-sept ans. Aussi Louis-Joseph fut ravi de s'asseoir et de voir sa gouvernante s'agenouiller pour lui servir son chocolat chaud et une part de brioche.*

"Asseyez-vous, vous aussi, André ! Ou bien... faîtes comme moi, mettez-vous à genoux ! Ce mobilier est décidement trop petit pour des adultes !!! (Elle rit de bon coeur.) Tenez, voici une tasse de chocolat pour vous !"

*Elle lui tendit la tasse, sans façons.*

*André prit sa tasse mais resta debout, il commença à boire à petites gorgées tout en regardant l'horizon*

"Eh bien, pourquoi ne venez-vous pas vous asseoir à côté de moi, André ?"

*Zut ! C'est gagné : s'il ne vient pas s'asseoir, j'aurais bouzillé une robe neuve (de chez Rose Bertin) pour rien, en me mettant à genoux !*

*Le dauphin battit des mains à cette idée .*

"Oh, voui ! Monsieur Grandier, je vous en supplie moi aussi ! Venez vous mettre à côté de nous, pour cette dînette !!! Vous savez, Maman Julie joue toujours avec nous, avec ma soeur Mousseline et moi, comme si elle était ell-même encore une enfant ! Et... nous aimons bien ça !
Alors, de grâce... mettez-vous à côté de nous pour boire ce chocolat ; et goûtez de cette brioche, elle est excellente !"

*André sourit au dauphin, il pouvait faire preuve d'une grande maturité pour les affaires d'état et en même temps rester si espiègle*

''Très bien j'arrive''

*André s'assit donc à côté de la Polignac*

*...Et bien entendu, la Popo était ravie.*

"Ah, je sens que nous allons bien nous entendre, tous les trois !!! Si les leçons d'équitation de Louis-Joseph continuent comme ça !"

*Vivement, le dauphin répondit :*

"Oui, je le veux !"

*Puis, plus bas, en s'excusant :*

"Pardonnez-moi, Maman Julie et surtout vous, Monsieur Grandier ! C'est vous qui devez décider si je continuerai ou non ces leçons d'équitation..."

*André le rassura immédiatement*

''Etant donné que vous êtes un éléve très doué, je ne vois rien qui empêcherait cela!"

*Sous l'effet du compliment, le Dauphin devient rouge comme une tomate et il se jette au cou, d'abord de sa gouvernante, ensuite, de son professeur d'équitation...*

"Oh... merci !"

*La gouvernante rit, devant tant de spontanéité de la part de son jeune élève...
C'est vrai que Louis-Joseph est une petite personne très douée, en plusieurs matières, elle l'a déjà remarqué. Par exemple, à son âge, il lit déjà tout seul des livres d'Histoire de la France, qui sont plutôt destinés à des adultes. Il est avide de connaître le passé de ce pays qu'il espère diriger un jour. Ainsi que les choses qu'ont faites ses ancêtres.
Elle passe sa main dans les cheveux du petit garçon, d'un geste affectueux, puis se retourne vers André.*

"Donc, nous prenons rendez-vous dans quelques jours pour votre deuxième leçon ! Mais, avant ça, pourrez-vous venir me voir demain matin, André ? J'aimerais acheter un poney qui convienne à notre élève et... pour ça, j'ai ab-so-lu-ment besoin de votre aide ! Regardez, "Désir noir", je croyais qu'il pourrait convenir et... et j'avoue ne pas connaître grand'chose en chevaux ! Pourrions-nous aller dans un élevage (celui de votre choix, bien sûr ) demain ou après-demain choisir un poney doux et docile ?"

''dans ce cas nous ferons ainsi, préférez vous venir à Jarjayes ou dois je venir?''

*Puis il se tourna vers Louis-Joseph*

''De quel couleur voulez vous que votre cheval soit?''

"BLANC ! Comme celui du Colonel de Jarjayes !
Je pourrais avoir... exactement le même, Monsieur Grandier ?"

''Je connais un excellent éleveur! Et je suis sur de ne pas avoir de problème pour trouver votre cheval!''
=> Chemin

"Elle vous plaît, Maman Julie ?
C'est Mère qui me l'a fait coudre ; elle veut que je sois le parfait petit Cavalier modèle, m'a-t-elle dit !
(Il rit ...) Mais peu importe la tenue, n'est-ce-pas ? L'essentiel est d'être un bon cavalier et de bien s'entendre avec les chevaux... comme Monsieur Grandier, par exemple !
Nous y allons, Maman Julie ? Je suis impatient de prendre ma première "vraie" leçon d'équitation ! La précédente n'était pas une vraie leçon, nous avons surtout... bavardé et puis, je n'avais pas encore mon cheval à moi !"

*Les yeux bleus du petit garçon brillent en disant ces derniers mots, il ne peut contenir sa joie.
Pour lui, avoir son cheval à soi représente l'entrée dans la vie adulte...*

"Oui, allons-y vite !"

*La Popo donne la main au petit garçon, ils quittent donc sa chambre, les appartements des enfanats royaux, traversent tous les jardins et arrivent enfin à la demeure des Polignac.
Ils se dirigent vers les écuries. En chemin, ils croisent ce cher "Ministre des Postes", - le Popo, donc ! -, qui se rend à son ministère en sifflotant distraitement un air d'opéra.
La Popo salue son mari, pensant que ça fait au moins une semaine qu'ils ne se sont pas croisés, dans un des couloirs de leur demeure...*

"Bonjour, mon ami ! Vous allez bien ?"

"Bonjour, Monsieur de Polignac, vous allez bien ?"

*Le Popo répond à leurs saluts et dit qu'il va bien et qu'il se rend à son bureau "où une dure journée de travail l'attend". (Voyez comme il est hypocrite ! Il ne fait rien de toute la journée, que de lire des gazettes et des... bandes dessinées !!!)
Puis, il les quitte et s'en va, sifflotant toujours. Pour le Popo, la vie est belle ! Depuis que l'amie de sa femme lui a offert cet emploi de Ministre...*

"Regardez, Maman Julie ! Voici Monsieur Grandier qui arrive sur son propre cheval !"

*André montait son fidèle cheval noir et arriva en vue de Versailles, il descendit quelques temps avant de rejoindre le dauphin et la Polignac, mais il e retint pas Chevalier par la bride, il se contenta d'avancer et son cheval le suivit*

"Bonjour, André !
J'admire votre cheval... Il vous suit ainsi, sans aucune attache !!!"

"Bonjour, Monsieur Grandier !
C'est normal, Maman Julie, que Chevalier suive ainsi André !!! C'est parce qu'il l'aime !
Ils s'entendent parfaitement tous les deux ! J'espère... que pour mon nouveau cheval et moi, ce sera la même chose !"