Le Harcélement de la Polignac (2)

*Revenant au but qu'elle poursuit, la Popo tourne autour d'André en papillonant des yeux.*

**Code, phare, code, phare !
Comme ça...***

"Et vous l'avez, vous aussi, ce don, mon ami, ça se voit !"

''Et bien je l'espère, les chevaux comptent beaucoup pour moi!''

"Pour moi aussi, pour moi aussi ! La nuit, je rêve que je suis grand et que je chevauche le cheval blanc du Colonel Oscar !"

"C'est vrai que toute la Cour vous a surnommé "l'homme qui murmure à l'oreille des chevaux", André !!! Vous le saviez ?"

''C'est vrai?? Et bien, je ne le savais point! Je ne me mêlle guère des affaires de la cour!''

"Mais c'est adôôôrâââble, comme surnom !!! Vous savez qu'on a tous plus ou moins un surnom, à Versailles, n'est-ce-pas ? Ainsi, la Comtesse Alexia de La Chesnaye, la plus mauvaise langue de la Cour, est "la Sanseveria" et Mme. de Lauzun, qui n'a jamais pu avoir un seul amant, est "le râteau des jardins de Versailles" ; quant au Comte de Girodelle..."

" (interrompant sa gouvernante) Oooh, Maman Julie ! Je ne savais pas tout ça, moi !!! J'en aurai appris, des nouvelles choses, aujourd'hui !!!
Vous parlez réellement aux chevaux,Monsieur Grandier ? Dans quelle langue ?"

*André sourit au Dauphin*

''Et bien je leur parle exactement comme je m'adresserai à des êtres humains, les chevaux sont très sensibles et comprennant les humains mieux que personne! En plus, je peux avoir une totale confiance en eux!''

*En disant cela André flatta l'encolure de Chevalier qui posa sa tête sur son épaule*

"Fini de parler, maintenant ! Je voudrais faire comme dans mes rêves : monter sur Chevalier et tenir moi-même sa crinière netre mes poings... Je peux, Monsieur Grandier ?"

"Son Altesse a raison, mon ami... tenez, pourquoi ne feriez-vous pas une chevauchée, en prenant Louis-Joseph devant vous? Il est léger, et le cheval ne verra pas qu'il porte deux personnes ! Et ce serait plus... et ça me rassurerait davantage, pour ses débuts, que de le savoir seul sur un cheval. Il est si petit encore !..."

*Julie de Poliganc regarda le petit garçon avec affection...*

''Très bien, permettez votre altesse!''

*Il prit Louis Joseph et le déposa sur Chevalier qui ne bougea pas d'un poil*

**Puis il monta derrière lui, sans mettre ni selle ni bride simplemet en tenant sa crinière**

"N'allez pas trop loin, hein, André ! Le tour des jardins de Versailles, ce sera suffisant !
Je... je vous suis à pied ??? Moi ?"

**Je voudrais bien monter en croupe, mais il va pas vouloir, je le sens !!!**

''que diriez vous de monter avec nous madame? Enfin si vous ne craignez rien!''

"Bien sûr que non, je ne crains rien ! Voyons, André ! Vous me prenez pour une poule mouillée ou quoi ?
C'est seulement... que... qu'avec cette robe ! Je crains que ce ne soit pas la tenue appropriée pour une séance d'équitation !... Bon ! Tant pis, je vais monter derrière vous, en amazone !"

*Plutôt que de la laisser monter derrière lui, André descendit de cheval, et prit la comtesse dans ses bras avant de la déposer en amazone sur Chevalier et de monter derrière elle*

**D'une main il tenait la comtesse et de l'autre, il tenait la crinière de l'animal tout en jetant un oeil au dauphin**

*Bien sûr, la Popo était ravie et s'appuyait plus que nécessaire contre le torse d'André...
... Tout en tenant , quand même, très fermement le petit Dauphin, pour ne pas qu'il ne tombe...
Assez anxieuse, en fait, la fringuante Julie... parce que... eh bien, "nobody is perfect" n'est-ce-pas ?... elle avait toujours une certaine appréhension lorsqu'elle se trouvait sur un cheval . Aussi lança-t-elle hypocritement ...*

"Tout-à-l'heure j'ai parlé d'un galop, mais pour une première fois de Louis-Joseph, je ^pense que ce serait plus prudent d'aller au pas..."

''Ne vous en fait pas, je suis là!''

*Il lança le cheval au galop, ce qui ravit le jeune dauphin mais il remarqua que la comtesse avait un peu peur*

''vous allez bien?''

*lui demanda t'il*

*Elle répondit, entre ses dents...*

"Im...pec...cable !"

**Arf !
Mamaaaaaaaaaaan, j'ai peueueueueuer !**

''Ne vous inquiétez pas, il ne vous arrivera rien!''

*Louis-Joseph se retourne et regarde sa gouvernante en riant légèrement...*

"Vous avez PEUR, Maman Julie ?"

*La Popo se sentait devenir verte (de peur), mais par orgueil elle n'aurait jamais avoué, ni au petit garçon ni à André, ce sentiment déshonorant !*

**Avoir peur sur un cheval ! Fi ! Fi !
(very XVIIIème, ça !)**

*Aussi dit-elle... d'abord au petit garçon :*

"Mais non, Louis-Joseph ! Qu'allez-vous imaginer, là ?"

*...Puis en se tournant légèrement vers André :*

"C'est vrai, c'est... absurde ! J'ai toujours beaucoup aimé les chevaux !"

*André lui sourit pour le première fois*

''Et bien moi, je n'ai jamais eu de problème avec eux! Il ressente votre peur, essayer de vous calmer. Je suis là, il ne peut donc rien arriver!''

*Subjuguée par ce sourire reçu, Julie de Polignac se calma un peu. Et rendit un sourire un peu crispé à André.*

"Oui, vous avez... raison !"

''Bien, nous pouvons ralentir un peu si vous voulez?''

"Oui ! Ce qui me premettra de... descendre, même ! Je... je vais aller chercher un châle, j'ai froid aux épaules !"

**Prétexte : quand on a peur... on a peur !**