Coup de foudre (2)

*Oscar eu un leger rire nerveux, elle posa sa tête au creux de sa main, détourant aisni son regard de celui du jeune homme*

"Ha....Monsieur de St-Just, vous êtes bien étrange.....
Je n'aurais pas du ainsi m'emporter...

Vous me mettez fort mal à l'aise face à vos sentiments ainsi devoilés, je vous avoue ne savoir que faire.

*elle le regarda dans les yeux esperant qu'il avouerai qu'il s'agissait d'une farce ou que ces sentiments n'étaient qu'admiration*
"...vous rendez vous compte de ce que vous me dites Monsieur ?
L'amour est un sentiments complexe, pensez vous le connaitre suffisement pour affirmer que vous aimez?
Je ne peux pour ma part dire quelle est la nature du sentiment que je ressent à votre égards""

* Saint-Just se sentit soulagé, car Oscar ne le repoussait pas... Simplement, elle ne savait pas définir quels étaient ses sentiments, à elle Oscar, envers lui. Lui qui, lui semblait-il très certainement, était " à l'aise " avec l'idée de l'amour... alors qu'elle, apparement, avait de gros problèmes avec.
Saint-Just devina qu'Oscar avait déjà aimé... et qu'elle avait dû être blessée. D'où ses problèmes , ses difficultés à aimer à nouveau... *

" Oui, je pense connaître l'amour. Autant en tant que poète, qu'en tant qu'être humain. Donc, vous pouvez me croire, vous pouvez me faire confiance, quand je vous dis vous aimer.
Je ne vous demande pas une réponse tout de suite, Oscar. Prenez votre temps avant de vous décider... le temps qu'il vous faudra pour mieux me connaître . Voyons-nous de temps en temps... "

"Je ne vois aucun inconvenients à ce que nous nous voyons ..de temps en temps, vous m'êtes, je ne sais pour qu'elle raison, fort agreable.....et puis nous partageons tous deux l'amour de la musique ......"

* Saint-Just était soulagé... Car il avait craint, pendant des minutes qui lui avaient semblé des heures, qu'Oscar lui dirait de prendre la porte et de ne plus jamais revenir . Elle aurait été en droit de le faire, il savait bien qu'il n'était pas dans les usages du temps de déclarer ainsi son amour à une femme dont on venait de faire la connaissance quelques heures plus tôt ... (1)
Oscar était maintenant plus calme, mais ils étaient toujours face à face, près de la table abandonnée . Il fallait que la conversation continue sur des terrains plus neutres, et Saint-Just proposa : *

" Oscar, pourriez-vous vous rasseoir ? Je vais faire de même et nous allons continuer ce repas excellent . Ce poisson (2) est en train de refroidir et c'est dommage. Tenez, servez-vous ..."

* Il poussa le plat vers Oscar, ragagna sa place de l'autre côté de la grande table et contnua de parler .*

" Et rien ne nous empêche, tout en dégustant ce mets, de parler musique. Il est toujours agréable de partager avec quelqu'un d'autre une passion comme celle-ci... Rejourez-vous pour moi ? Peut-être pas ce soir, mais un autre jour ?..."

(1) Eh oui, Erika "ô-ma-Reine" !
(2) Un brochet. Inutile de préciser, je crois...

*Oscar le regarda s'assoir et fit de meme*

"Decidement vous etes bien etrange Monsieur de St Just....oui bien étrange mais ce qui est plus etrange encor c'est que ne vous connaissant que peu je vous apprecie"

"Oui pourquoi ne pas parlez musique ..aimez vous Mozart ?"

* Les yeux de Saint-Just brillèrent encore plus, à ce nom que venait de prononcer Oscar... *

"Mozart ? De toutes les pièces de musique qui s'écrivent actuellement, celles de Mozart sont mes préférées. Surtout celles écrites pour le clavecin... Vous m'avez dit que vous en jouiez aussi... et j'ai remarqué celui qui est dans votre boudoir, un instrument magnifique... Quels sont les pièces de Mozart que vous préférez jouer ?"

* Tout en attendant qu'elle réponde à sa question, Saint-Just observait Oscar en face de lui. Elle avait repris tout son calme et apparement, la conversation avait "glissé" sur un terrain, celui de la musique, qui lui plaisait.
Poète -et un peu dessinateur- avant que d'être musicien, et n'ayany d'ailleurs jamais appris à jouer d'un instrument, Saint-Just attendait beaucoup de cette conversation avec une vraie musicienne... Il appréciait des airs, certes, quand il les écoutait, mais il aurait aimé en savoir davantage et pouvoir les analyser...
C'est donc très attentivement qu'il se préparait à entendre ce qu'Oscar allait lui dire de Mozart... (1) *

(1) It's up to you, dear A*** !

"J'avoue apprecier la dernière pièce de sa composition, l'enlèvement au sérail, quel audace que de mettre en scene cette oeuvre, imaginez vous !!

En plus en cette langue, l'allemand, vous rendez vous compte c'est le premier Opera allemand crée.....j'avoue preferer cette langue à l'italien communuement utilisé, trop doux à l'oreille !!

Je ne sais si vous connaisez cette oeuvre, cette colère turque si bien mis en musique par Mozart, la colère qui tourne au comique, parce que Mozart emploie la musique turque. ... la colère du personnage d'Osim augmente toujours, alors qu'on croit que l'air va finir - l'allegro assai, qui est dans une toute autre mesure et un autre ton - doit faire juste le meilleur effet.
Car l'homme qui se trouve dans une aussi violente colère excède toute règle, toute mesure, toute borne ; il ne se connaît plus. - Et il faut que la musique, ne se connaisse plus.
Mais comme les passions, violentes ou non, ne doivent jamais être exprimées jusqu'à exciter le dégoût, et comme la musique, même dans la situation la plus terrible, ne doit jamais offenser l'oreille, mais , la charmer, et donc rester toujours de la musique, Mozart choisi habillement un ton étranger à celui de FA, qui est le ton de l'air, mais un ton apparenté : non le plus voisin, ré mineur, mais le plus éloigné, la mineur.
Tous ceci est si fascinant.....
Joseph II l'empereur d'Autriche, frère de sa Majesté Marie-Antoinette aurait déclaré qu'il y a dans cette oeuvre trop de note !
VOus rendez vous compte !!
Mozart lui a audacieusement répondu qu'il n'y en avait pas une de trop !!"

*realisant que ces paroles, dites rapidement et sur un ton passionnées, pouvaient être complexe à comprendre Oscar s'interrompi*

"Excusez moi, je m'emporte...."

* Saint-Just se sentit rougir... Il n'avait jamais eu l'occasion d'entendre "L'enlèvement au sérail" de Mozart ; et il allait falloir qu'il l'avoue à Oscar. *

" Veuillez m'excuser, Oscar, mais... je dois vous dire que... Oh, j'ai honte de vous avouer que... ( Il prit une grande respiration, puis se lança .) Je ne connais pas cette oeuvre de Mozart .
Sûrement est-elle très , très récente . Je... je connais peu d'opéras, en réalité . Et de Mozart, ce sont les menuets et la "Petite musique de nuit" que j'ai le plus apprécié .
Veuillez m'excuser... je ne suis pas à la hauteur... "

"Oh mais non ne vous excusez pas.....il est vrai que cette oeuvre est tres recente, cette petite serenade qu'est la petite musique de nuit a été composée il y a des ca 5ans, en 1787.....le style de Mozart est bien different à présent ......plus......moins classique il me semble, enfin qui suis je pour juger ainsi une si belle musique.

Avez vous entendu parler de ce jeune compositeur allemand, Beethoven ?
Celon certain il serait capable de concurrencer Mozart."

* Saint-Just avait sursauté lorsqu'Oscar avait prononcé ces mots : "Mais qui suis-je pour juger ainsi une telle musique " ... Pour lui, Oscar était beaucoup plus importante que tous les Mozart et Beethoven de la terre. Et la voir ainsi, se rabaisser trop modestement devant lui, lui fit mal au coeur .*

" Beethoven ? Oui, j'en ai entendu parler... tout en n'ayant jamais eu la chance d'écouter une des pièces qu'il a composées. Il est très jeune, n'est-ce-pas ? "

* Avant qu'Oscar n'ait eu le temps de répondre, il tint à rajouter quelque chose ...*

" Oscar... Je tenais à vous redire que, même si je ne connais rien, ou pas grand'chose, à la musique, j'ai trouvé votre interprétation de Bach au violon magnifique. Vous êtes une excellente interprète... même si vous, vous ne composez pas... "

"Allons....vous me flattez Monsieur.....Ce n'était pas grand chose....."

" Loin de moi l'idée de vous flatter ! Je vous fais le serment de ne jamais vous mentir, Oscar !
Et vous pouvez me croire... Le mensonge n'est pas dans ma nature , et je hais toute forme de flatterie ; donc, si je vous dis que votre jeu m'a ému et qu'il était excellent, c'est que c'était vrai !
Mais... nous parlons, nous parlons... et nous oublions ce poisson, excellent lui aussi, qui refroidit dans nos assiettes... (1) Attaquons-le, vous voulez bien ? "

(1) Petit rappel : Le micro-ondes n'existait pas encore, à l'époque !

*Oscar fit servir le poisson qui se trouvait à table depuis un instant quelque part soulager de pouvoir enfin se taire.
Elle attendit que son hote commence à manger avant d'en faire de même*

* Pour Saint-Just aussi, faire une petite pause dans la conversation ferait du bien ; lui permettrait du moins, croyait-il, de reprendre ses esprits car il se sentait ému par la présence d'Oscar, et en même temps très impressionné par elle. Sa beauté, son charisme et ce réel talent de musicienne qu'elle avait... tout cela, nouveau pour lui, car il n'avait jamais connu de femme comme elle, l'impressionnait .
Il attaqua donc la part de poisson qu'il avait pris du plat dans son assiette. Bientôt suivi par Oscar qui avait attendu poliment qu'il se serve pour en faire de même .
Pour rompre un peu le silence, il décida de dire quelques mots ...*

" Vraiment délicieux ! Excellent, tout comme le plat précédent ! Votre cuisinière doit être un vrai cordon b... "

* Il voulait évidemment dire "cordon bleu" , mais ne put terminer sa phrase... En effet, le brochet de rivière étant un poisson plein d'arêtes, il perdait son souffle : une arête venait de se ficher en travers de sa gorge.
Saint-Just étouffait ..."

*Oscar se leva jugeant rapidement la situation*

"Monsieur !!"

"Juste ciel il s'etouffe !! Ha non il ne va pas mourir chez moi ( ) !"

*elle s'approcha de St Just le forcant à se lever et lui frappa violement dans le dos pour qu'il recrache ce qui gener sa respiration*

"Allez sort saleté de truc !! Du brochet aussi quel poisson infecte !! C'est plein d'arrete sa nage dans toute les rivieres ....."


*voyant que son intervention n'arrangeais pas les choses elle se placa derrière St-Just le prenant par la taille, elle placa son poing sur son estomac, utilisant la methode d'Heimlich pour dégager sa trachet*

"Pouuu alors....il va cracher ......"

* La manoeuvre de Heimlich ! C'était précisément le bon geste à effectuer en cet instant-là .
Saint-Just étouffait toujours, lorsqu'Oscar se plaça derrière lui et, l'enlaçant autour de sa taille aussi étroite que celle d'une femme, lui donna un bon coup de poing au niveau de l'estomac. Cela eut le succès escompté et Saint-Just recracha, quelques secondes après, l'arête coupable de son étouffement .
Il reprit son souffle, haletant, adossé à la chaise... cachant à moitié son visage dans une de ses mains. Il ne voulait pas montrer le trouble soudain qui s'était emparé de lui, lorsque, en plus de se sentir étouffer, il avait senti le corps d'Oscar tout contre le sien, l'enlaçant ...
Cet incident avec l'arête terminé, c'était ce trouble, seul, qui restait dans l'sprit de Saint-Just. Il fallait quand même qu'il parle. Il ne put prononcer qu'un seul mot, qui fut ...*

"Merci !"

*Oscar fut soulagée*

"Et bien Monsieur..... !!!
Nous eviterons de vous reservir du poisson à l'avenir !!"

*Oscar faisait volontairement de l'humour voulant faire oublié cette situation*

"Surtout que le brochet ne fait pas partir de mes plats favoris ..."

" Moi non plus ; je... je déteste ça ! Je... je vous présente toutes mes excuses, Oscar ! Vous avez... vous m'avez sauvé la vie, et je... "

* C'était trop d'émotions, en une seule journée, pour le jeune Saint-Just. Cette journée, plus tout le stress qu'il avait accumulé durant ces derniers mois...
Il sentit que la pièce tournait autour de lui, essaya dans un dernier effort de lutter contre le malaise qui l'envahissait mais ne le put. Il glissa de sa chaise et s'évanouit avec grâce... (1) *

(1) C'est une expression que j'ai "piquée" à J. Benzoni : ses héroines " s'évanouissent " toujours "avec grâce" !
Xpldrrr !

** s'evanouir avec grace !!**

"Et bien ...que faire à présent, il s'etoufe, il s'evanoui ..."avec grace" ** **...."
*Oscar prit une serviette et la carafe d'eau qui se trouvait sur la table, l'humidifia et le posa sur le front de St Just*


"Monsieur, vous m'entendez ?! Monsieur ?!!"

* Toujours évanoui, ne se rendant plus compte ni de l'endroit où il se trouvait, ni qu'il y avait Oscar, agenouillée à ses côtés, qui essayait de le ranimer comme elle le pouvait, Saint-Just fit un de ces rêves étranges et très courts que l'on fait souvent, entre conscience et inconscience...
Il rêvait qu'il se trouvait assis à l'arrière d'une charrette, conduite par un paysan. La route de campagne était étroite et les pas du cheval, comme les deux roues de la charrette, résonnaient en cadence sur le sol pavé : clic, clac, clic, clac... La route montait de plus en plus et se dirigeait vers le sommet d'une colline. Saint-Just, assis, tourna son regard vers ce sommet où, sous un arbre, l'attendait... fière silhouette habillée en uniforme, ses longs cheveux blonds flottant au vent... la femme qu'il aimait, son "Ange", la femme qui s'appelait Oscar... (1)
Il était toujours dans son rêve, pas encore revenu à lui. Mais ses lèvres s'entrouvrirent et il murmura ces quelques mots... *

" Aaah, Oscar... C'est vers toi... que je dois aller. "

(1) Aligato à R. Ikeda, à qui j'ai "emprunté" ce rêve ; ceux d'entre vous qui connaissent "Oniisama E" auront reconnu le "rêve de Saint-Just" ...

*elle tapota son visage pour le faire revenir à lui*

"Oui ..C'est ca vers moi .....Monsieur réveillez vous !!"

*Oscar constatant que le jeune homme ne se réveillez pas tenta de porter St Just mais apres l'avoir soulever elle sut qu'elle ne pourrait le porter longtemps, elle le déposa donc sur un sofa dans le salon.
Elle décida de le couvrir et resta aupres de lui*



** et oui sans voiture il ne me fait ps le coup de la panne mais le coup du "je reve de toi"..très connu à l'époque **

** Oui, mais il ne le fait pas exprès, ce "coup"-là !

... Et... Pssst, O*** ! St.-J.*** ne fait que 43 Kgs. tout mouillé et toi, si sportive, tu n'arrives pas à le porter jusqu'à une chambre ?!! - Pense aux entraînements militaires (qui t'attendent) et à la marche forçée de 80 Kms. avec un lourd packtage de 25 Kgs. sur le dos !-
Aaah ! J'avais espéré une chambre douillette, voisine de la tienne (!!!) mais qu'importe ! Je vais me débrouiller avec le sofa de ton aslon, Colonelle !
**

Reprenons !

* Après quelques minutes, Saint-Just revint enfin à lui.
La première chose qu'il vit devant ses yeux fut le visage d'Ange d'Oscar, penché légèrement sur lui. Ses longs cheveux blonds frôlaient presque son visage, et il pouvait sentir le doux parfum de sa peau .
Il essaya de se soulever sur un coude, et il se vit dans une pièce inconnue... *

" Que... qu'est-ce que je fais là ? Que m'est-il arrivé ? "

**43Kg tout mouillé et ben oui c'est sur que vu comme ca j'aurais pu faire un footing avec le dit St Just dans les bras**



"Vous avez eu un mal aise.....*elle s'approcha un peu plus de lui* comment vous sentez vous?"

** WARNING ! Là, je ne vais plus pouvoir me retenir, moi !
Xpdrr d'avance ! **

* Le visage d'Oscar était maintenant tout près de celui de Saint-Just. Il voyait le grain délicat de sa peau, les petites veines bleues sur ses tempes et sa bouche, légèrement rosée... Ses cheveux blonds, il les sentait maintenant sur lui, sur la peau de son visage et s'emmêlant à ses propres cheveux, plus courts...
Il ne put pas résister... Toujours appuyé sur son coude gauche et à moitié allongé sur le sofa, il mit son bras droit autour du cou d'Oscar et l'embrassa... *

** French Kiss, of course ! French Kiss "volé" !!!
Mais aussi... il ne fallait pas s'approcher aussi prêt... O*** !
**

**Oh je suis choquée **


* Oscar se releva*
"Je pense que vous avez du vous cogner la tête dans votre chut ce qui explique ce geste ...."

**on se rassure comme on peut**