Coup de foudre (2)

* En effet, les deux cavaliers étaient arrivés devant la demeure des Jarjayes, près de Versailles . Saint-Just, les yeux écarquillés, était très impressionné ...
Un peu loin, derrière les hautes grilles, se dressait un magnifique château récent de construction, avec un double-escalier montant sur un large perron d'entrée, et deux étages . Les fenêtres étaient hautes, et le dernier étage était encore dominé par un clocher qui donnait una allure toute originale à cette demeure , la démarquant des constructions environnantes .
Saint-Just pensa que la demeure de la famille de son nouvel ami était bien différente de celle de sa famille à lui, à Blérancourt . La maison où il avait grandi, et qu'il venait d'abandonner pour toujours, était peu différente des maisons des paysans du bourg. Elle était peu longue et son étage n'était pas élevé. *
Repenser à sa maison, lui fit mal ; car avec cette image minérale venait, fatalement, le souvenir de sa mère et de leurs disputes . Ainsi que celui du vol, récent, qui commencait à lui peser sur la conscience ...
Il rejetta sa tête en arrière, comme pour chasser ses idées loin de lui . Et se tourna vers son nouvel ami, qui le regardait en souriant ...*

" Oscar-François ... Cette demeure est vraiment superbe ! Je ne trouve pas mes mots... pour vous dire mon admiration . En tant que poète, j'estime que ce sont les endroits, et les demeures, qui font les personnes . Comprenez-vous, mon ami ? Nous sommes ce que nous habitons : ainsi, une personne en une maison trop petite aura des idées étriquées et mesquines ; et une autre qui aura la chance d'habiter un endroit pareil pourra s'adonner entièrement à la Musique ou à un autre Art de son choix, élevant par là son esprit et son âme ...
( Il rit un peu nerveusement, gêné, un peu .) Veuillez m'excuser, je m'emballe et... je voulais simplement vous dire que vous deviez vous sentir très heureux, ici ! Et que moi, je suis heureux d'être invité chez vous, chez votre famille... alors que nous ne nous connaissons que d'aujourd'hui . Merci ...
( D'un geste un peu trop brusque, il tire le rouleau qu'il avait emporté de dessous sa veste, faisant se cabrer son cheval brun. Mais arrive à remaîtriser sa monture en trois secondes . Il tend le rouleau à Oscar-François ...) Tenez, je tiens, avant d'entrer chez vous, à vous remettre ce présent. Un présent bien modeste... puisqu'il s'agit de ce portrait d'Antineus que j'ai dessiné, dont je vous ai parlé sur les bords de Seine ..."

* La maison de Saint-Just, à Blérancourt, se visite encore de nos jours. Hé oui !!! Renseignements à la Mairie de Blérancourt, Aisne, Picardie !

*Oscar fut surprise de cette attention*
"Je ne sais quoi dire......"

*elle pris le rouleau et l'ouvrit d"couvrant les talens de dessinateur du jeune St Just*
"C'est très beau ....je vous remercie Monsieur de St Just, mais il ne fallait pas....."
*arrivé devant le péron elle mit pieds à terre. Indiquant la porte à St Just *
"Je vous en prie .....entrez donc"
*elle le suivit*
"Comme souvent ...il n'y a personne, nous serons donc seule"

*elle appela un serviteur lui ordonna de preparer le repas pour deux couverts*

* Saint-Just entra donc dans le hall de la demeure des Jarjayes et ce qui l'étonna, ce fut l'espace...
Le hall était immense, très haut de plafond et un double-escalier imposant, au centre, menait aux étages. Les appartements d'Oscar-François et la salle de musique devaient se trouver au premier étage, comme c'était le cas dans les demeures de ce "Standing".
Saint-Just pensa que c'était peu poli de "dévisager" ainsi le lieu de vie de son nouvel ami ; aussi il se tourna vers lui et reprit la parole .*

" Un... repas ? Oh, Oscar-François, c'est gentil à vous mais... il ne fallait pas ! ( Puis, avec un petit rire il rajouta ...) Et pourtant je dois vous avouer que j'ai oublié l'heure qui passait, en discutant avec vous d'Art et... de nos vies à tous les deux, aussi... et que maintenant, effectivement, je sens que j'ai un peu faim.
Aurai-je la chance de vous écouter jouer du violon avant le souper ? Il me tarde de vous entendre... "

"Je vous en pris appelait moi donc Oscar, tous simplement.

Bien ...*oscar était un peu genée a présent elle se demanadait ce qui l'avait poussé a ainsi invité cet etranger dans sa demeure*

et bien si tel est votre désir, vous êtes mon invité, suivez moi je vous prie"

*Oscar gravit les marche ammenant St Just dans une salle assez grande, simple ou ce trouvait un clavecin et bien rangé dans son étuis un violon.
Sans dire un mot Oscar se dirigea vers l'instrument.*
"Installez vous ou bon vous semble...."

*elle pris l'instrument tel un objet rare et tres fragile, le placa sous son menton et, se retourna doucement, elle commenca à jouer....*

* Fasçiné, Antoine de Saint-Just regardait, autant qu'il écoutait, Oscar de Jarjayes jouer du violon .
Oscar avait choisi d'interpréter une pièce de Bach, assez courte, au violon. Le visage penché en avant, le violon calé sous son menton, elle maniait l'archet en véritable artiste...
Les notes, aériennes, couraient dans la grande pièce, montaient jusqu'au plafond et entouraient les deux êtres qui se trouvaient réunis dans une ambiance spéciale, celle que l'amour commun de l'Art, seul, peut apporter.
Mais ce n'atait pas tout... Et Saint-Just, ému jusqu'à l'âme, venait de se rendre compte de quelque chose d'étrange...
Avant de prendre son instrument sur le clavecin, Oscar de Jarjayes avait retiré sa veste, l'uniforme étant si étroit qu'il l'aurait gêné pour jouer. Lorsque Oscar avait fait ce geste et ensuite pris son violon, Saint-Just s'était rendu compte que "le Colonel" était une femme ; vêtue d'une simple chemise, aucun doute n'était permis ...
Ainsi, j'avais raison ... depuis les premières secondes où j'ai vu "Oscar de Jarjayes", je le savais ... cette personne est une femme ... voilà pourquoi j'étais si attiré par elle ... un Ange ... non, pas un Ange ; mieux que cela : une femme ...
Les pensées se bousculaient dans l'esprit enfiévré de Saint-Just . Le voile sombre qui représentait pour lui l'avenir, son avenir, se déchirait et laissait la place à un ciel d'été lumineux, éclatant de soleil . Si son avenir, maintenant, pouvait se conjuguer avec ... "elle", cette personne merveilleuse qu'il avait en face de lui ?...*

* Les dernières notes de Bach moururent doucement sous le haut plafond de la pièce et Saint-Just devait dire quelque chose, féliciter Oscar.
Il essaya de prononcer quelques mots de félicitation, mais l'émotion était trop forte ... Il ne put que bredouiller ...*

" B... Bravo... "

*Oscar ne jouait pas souvent pour des auditeurs et c'est émue qu'elle reposa son violon.*

"Quel moment, c'est étrange moi qui en la présnce de quelque personne et du ma à exprimer ma musicalité.....avec ce jeune homme mes cotés, il m'a semblé qu'il n'était pas la ou plutot qu'il aspirait cette emotion dégagée ...."

*elle ne sut que dire, prise encor par l'emotion de l'instant elle ce contenta d'un "Merci"......peu doué et mal à l'aise pour les choses ayant trait au sentiments Oscar brisa le charme qui s'operait demandant, accompagné d'un leger rire nerveux*

"Et bien ....si nous passions à table?"

* Saint-Just qui, comme tos les poètes, était un sensitif ^_^ ressentit cette gêne d'Oscar et en fut un peu blessé.
Pourquoi cette gêne, ce recul, même, semblait-il de "son" nouvel ami dans leurs relations ? Peut-être, pensa-t-il, avait-"elle" été vexée de ne pas avoir reçu assez de compliments sur son jeu, excellent, au violon ?
Saint-Just décida de se "rattraper" en parlant davantage, tout en suivant Oscar qui se dirigeait vers la porte , pour gagner le couloir et ensuite la salle à manger qui se situait sûrement aussi au premier étage .*

" Volontiers ! Je vous suis... et je vous remercie encore... non du repas, qui, j'en suis sûr, sera lui aussi excellent, mais ... d'avoir voulu dévoiler toute votre âme musicale, en interprétant pour moi cette Aria de Bach ... qui compte parmi mes préférées, vous savez ...
( Il fallait qu'il rajoute quelque chose pour expliquer son mutisme de tout-à-l'heure ...)
Vous savez... Oscar ? , j'ai toujours du mal, après avoir lu, ou vu, ou entendu quelque chose de beau... comme votre interprétation de cette pièce au violon tout-à-l'heure ... à me détacher de ma rêverie et... je serais désolé, vraiment, que vous prissiez mal le fait que je ne vous ai pas applaudie, par exemple, ou davantage fait de compliments . Mais comprenez, chère Oscar, que mon silence était au contraire le signe de mon émotion intense ..."

* Saint-Just s'arrêta là... Il avait le coeur qui battait à 100 à l'heure dans sa poitrine, les mains moites ... et, pour comble, il se sentait encore rougir .
Il attendait la réponse de "son Ange Oscar" comme il aurait attendu un verdict .*

*Oscar senti ses joues rougir, son ton se fit un peu dur, contre sa volonté*
"Ce n'est rien vraiment ! "


*elle se repris*
"Je ne vous en veux aucunement .....passons à table"

*Oscar indiqua un siege à St Just*
"Ainsi Monsieur de Saint-Just, vous écrivez des poemes j'aimerais savoir quelle sont vos source d'inspiration"

* Saint-Just prit place à table, en face d'Oscar, comme elle venait de l'y inviter .
Le jeune poète avait été quelque peu surpris par le ton sec qu'Oscar venait d'employer en lui parlant... Visiblement, quelque chose n'allait pas bien dans leurs relations. Peut-être Oscar regrettait-elle d'avoir invité un presque inconnu chez "elle", maintenant ? Voilà ce qui semblait l'explication la plus simple, la plus plausible... Ou bien le ton qu' "elle" employait était-il une seconde nature, chez une personne habituée au ton du commandement dans l'exercice de ses fonctions ?
Quoi qu'il en soit, Saint-Just se sentait maintenant très gêné et sa timidité, qu'il avait maudit pendant toute son adolescence, revenait à la surface ...
Avant de répondre à Oscar, il déplia sa serviette de table, la posa lentement sur se genoux pendant qu'Oscar, en face de lui faisait de même . Une domestique très stylée, dans sa longue robe noire, leur servit un velouté de légumes* ...
Il aurait été malpoli de garder le silence plus logtemps ... aussi Saint-Just se força-t-il à répondre à la question d'Oscar .*

" Mes sources d'inspiration ? Ce sont... la vie et... les seules choses qui comptent pour moi, dans la vie... l'Art et... l'Amour... Oscar !"

* Bien que nous soyions en section "Délirium", je me suis quand même retenue et n'ai pas mis au menu du Château Jarjayes le fameux "Velouté au brochet de l'étang" dont tout le XVIIIème sc. était friand !

*Oscar prenait conscience qu'elle avait été un peu dur avec le jeune homme mais c'était ca façon à elle de reconstruire cette barrière derrière laquelle se cachait ses sentiments, son coeur, barrière (pour ne pas dire mur de glace) qu'elle avait sans le vouloir vraiment ouverte en jouant au violon.

Ne voulant mettre son invité mal à l'aise elle repris un ton un peu moins sec*

"L'Art et l'amour sont les seuls choses qui comptent pour vous dans le vie ?!
L'Art, vous êtes poete, je le concoit, mais l'amour...... Oh !l'amour de l'Art, c'est de cela dont vous voulez parler je suppose !"

*il était pour Oscar inconcevable de laisser ses sentiments et a plus forte raison un sentiment aussi fort, elle le suposait ne l'ayant jamais vraiment connu, que l'amour ainsi gerer et influencer les choix de la vie*

* Emporté par la passion qui était dans son caractère, Saint-Just répondit à Oscar du tac au tac .*

" Non, non, non ! Je ne parlais pas d' "amour de l'Art"... mais d' "Amour" tout court . De ce genre d'amour qu'un homme peut éprouver, en une seule seconde, pour une femme qu'il croise un jour dans la rue ... De ce genre d'amour , sincère, qui engage une personne toute entière vers une autre ; qui peut la faire changer de direction, de voie ...
( Il se sentit encore rougir ... De toute évidence, je suis fou, pensa-t-il ! De la façon dont je m'emballe, et parle de rencontre dans la rue, elle va bien comprendre que c'est d'aujourd'hui et d'elle que je parle, là ... et non de l'Amour en général . Il va falloir qu'elle se dévoile, qu'elle m'avoue être une femme ... Elle doit bien se douter que je m'en suis aperçu, maintenant ! Il respira un grand coup, puis reprit la parole et demanda en regardant Oscar bien en face ...)
"Vous n'allez pas me dire, Oscar, que vous... vous n'avez jamais aimé ?"

*Oscar ne voulait comprendre*
"....pour une femme qu'il croise un jour dans la rue ....Que dois je comprendre.....aurai t il deviné.....non...C'est impossible.......je n'ose l'imaginer......et pourtant.......ces mots....."

*elle était déroutée*
"Je.....votre question est osée Monsieur de Saint Just...."

* Saint-Just sentit le nouveau recul d'Oscar ... Avec une personne comme elle, qui faisait sans arrêt "des pas en arrière" dans ses relations avec les aytres êtres humains, et qui avait un contact plutôt froid, il devait s'attendre à tout, pensa-t-il . Il était même prévisible qu'elle romprait contact avec lui, et qu'il ne serait plus ré-invité dans la château Jarjayes, s'il n'était pas plus explicite dans ses paroles .
Voilà ce qu'il pensait ...
C'était le moment ou jamais ... là, à table, alors que la domestique venait d'amener le plat de poisson * . Il lui fallait le lui dire... qu'il savait pour sa féminité... qu'il l'aimait depuis le premier regard qu'il avait posé sur elle ...*

" Je vais être plus clair, Oscar ... ( osa-t-il dire, en la regardant droit dans les yeux ) ... Une femme belle comme vous êtes ... n'a-t-elle jamais aimé ? Moi... je sais que je vous aime . Et cela depuis que je vous ai vue sur le bord du fleuve."

*Oscar le fixa d'abord dans les yeux avec une certaine fierté mais entendant ces paroles ....une femme belle comme vous êtes ... son regard avait changé, choquée, surprise, elle repris rapidement sa constance*

"Vous savez que vous m'aimez...."
*elle eut un leger rire*
"Et bien je ne sais si je dois être flatée ou offensée....vous avez l'amour rapide mon amie!"


*en realité Oscar ne savait trop quoi penser était il possible d'éprouver un sentiments si fort en un laps de temps si court....elle répensait à la rencontre de Fersen et Marie-Antoinette, eux aussi avaient subi un coup de foudre...mais Oscar ne voulait écouté son coeur et se contentait d'écouter les sentiments que Saint Just mettait à nu, elle évitait habillement la question de Saint Just*

* Saint-Just n'osait plus soutenir le regard bleu, si perçant, qu'il avait en face. Et c'est donc la tête baissée qu'il répondit à Oscar ...*

" L'amour rapide, dîtes-vous ? Oui... J'ai eu aujourd'hui... ce qui s'appelle un "coup de foudre". Pour vous. Sur cette rive de la Seine. Je vous ai vue descendre l'escalier pour rejoindre la berge et... là, en une seule seconde, J' AI SU que je vous aimais.
Au début, je ne savais pas si vous étiez un Ange ou une personne mortelle. Je ne savais pas ensuite si vous étiez un homme, ou une femme. ( J'ai vu que vous étiez une femme... quand vous avez pris votre violon contre vous. C'est évident... vous ne jouez pas souvent du violon devant un public inconnu... vous cacheriez votre féminité, autrement. )
Mais ce que je savais, dès cette première seconde, c'est que vous étiez QUELQU'UN d'exceptionnel. C'est que je voulais vous parler... vous voir de plus près... devenir votre ami, votre amant, qu'importe ?...
Oscar, je ne vous le dirai jamais assez : je vous aime. Laissez-moi vous aimer. "

"Tous ceci es si soudain, je ne connais pas cet homme mais je ne veux pas de repousser cet amour .....et pourtant, je ne veux reconnaitre ni même essayer de définir les sentiments que j'ai a son égards....."

*Oscar bu un peu de vin comme pour se donner du courage, elle ne savait pas quoi dire, ne voulant vexer ou peiner St Just mais elle ne voulait pas non plus lui donner de faux espoir*
"Monsieur ........"

* Saint-Just se leva, pour donner plus de poids aux paroles qu'il allait dire, maintenant . Son interlocutrice lui paraissait maintenant si fragile ; là, ne sachant que dire, face à lui... Il contourna la grande table de la salle à manger des Jarjayes, et vint se placer tout près d'Oscar .*

" Laissez-moi vous aimer, répéta-t-il une seconde fois. Je vous laisserai le temps qu'il vous faudra pour vous décider, vous, si vous m'aimerez ou non, mais donnez-moi cette chance. Et puis... de grâce, dîtes-moi quel est votre vrai prénom ? "Oscar-François" n'est qu'un masque , comment vous appelez-vous en réalité ? "

* Saint-Just se rapprocha encore plus d'Oscar, toujours immobile, droite, comme toujours, sur sa chaise. Elle avait reposé son verre de vin, et sa main droite était posée encore sur la nappe blanche.
D'un geste si rapide qu'elle n'eut pas le temps de la retirer, Saint-Just lui prit la main et posa un genou à terre devant elle. *

*Oscar était émue par une telle déclaration d'amour, mal à l'aise de sentir sa main prisonnière de celle de St Just, elle tenta de garder sa constance*

"Monsieur je n'ai point d'autre nom que celui d'Oscar......"

*elle aurait voulu lui dire que cet amour était impossible, qu'elle ne pouvait aimer, que cela lui était interdit, qu'elle même ne le souhaitais pas mais elle n'en eu pas la force*


"....je ne peux controler votre coeur Monsieur mais sachez....que je suis militaire avant tout et......."

*elle cherchais une excuse, une façon de lui faire comprendre que son coeur était fermé à l'amour et qu'elle ne voulait pas l'ouvrir à ce sentiment mais encor une fois, cela ne lui ressemblais pas, elle ne trouva pas ses mots*

* Oscar avait laissé sa main dans celle de Saint-Just. Elle aurait très bien pu la retirer ; elle aurait même eu le droit, étant chez elle, de lui dire de sortir de sa demeure immédiatement .
Mais elle restait immobile. Saint-Just sentit sa main trembler légèrement dans la sienne ... Elle était donc très peu sûre d'elle, au point de trembler ? Ca, il ne l'aurait jamais imaginé d'elle ; elle semblait si fière,avec un aplomb militaire...
Saint-Just serra la main d'Oscar un peu plus fort, en prenant garde toutefois à ne pas lui faire mal. Et il reprit la parole. *

" Vous voulez dire, di-il doucement, qu'Oscar est le vrai prénom que vos parents vous ont donné à votre naissance ? C'est... c'est un très beau prénom, j'aime bien sa sonorité et... j'aime bien les prénoms courts de deux syllabes, aussi...
Je vous appelerai donc Oscar, mais... pourquoi votre fonction militaire vous empêcherait-elle d'aimer ? Là, je ne vous comprends pas... si c'est ce que vous voulez dire. Mon père était militaire de carrière et cela ne l'a pas empêché de tomber amoureux, d'épouser la femme qu'il avait choisie envers et contre tous, contre leurs deux familles. Je vous raconterai ça un jour, Oscar.
Mais... je réalise que je vous parle, vous parle, et que vous ne dîtes rien. Avez-vous froid ? Vous tremblez... "

* Disant ces derniers mots, Saint-Just emprisonna encore plus la main d'Oscar dans les deux siennes. *

*Oscar se leva, reprenant ses esprits elle fit un pas en arrière, sa voix se durci*

"Non, je n'ai pas froid, vous non plus d'ailleur !!
Vous aimez mon nom, vous aimez ma musique ...à croire que aimez tous de moi Monsieur, nous nous connaissons à peine, je vous le rappel !!

Quand à mon statut de militaire pensez vous sérieusement que l'armée accepte un homme qui aime les hommes ?
J'ose croire que vous avez l'esprit assez habile pour comprendre cette image."

* Dans son mouvement de recul, Oscar avait bousculé Saint-Just qui eût du mal à garder son équilibre. Mais il y parvint et fit lui aussi un pas en arrière... pour ne pas avoir l'air d'agresser Oscar, qui était en colère maintenant, il le voyait bien .
Il ne voulait pas qu'elle devienne son adversaire. Ils étaient maintenant debout, face-à-face ...
Il allait falloir qu'il trouve les mots justes *... pour la convaincre. Du moins de rester une amie. *

" Un homme qui aime les hommes ? Cette image ?", dit-il en reprenant les propors mots d'Oscar (pour se donner le temps de réfléchir à ce qu'il allait dire) .
" Mais... que voulez-vous dire par là, une "image" ? Je ne comprends pas... je ne vois pas le rapport, même, puisque vous êtes une femme, et que je suis un homme !"

* ... et à ce moment-là, Saint-Just ne regretta pas d'avoir fait des études de droit ! (Lol !)

*Emportée par la colère Oscar l'empoigna par le col*

"Etes vous sot ? Personne ne sait que je suis une femme !! Pensez vous serieusement que l'on donne à une femme le commandement d'une armée ?"

* Saint-Just avait maintenant, tout près de lui, le visage d'Oscar... Un visage en colère, mais si beau, comme toujours... Le nez d'Oscar se pinçait, et ses yeux bleus lançaient des éclairs, mais le jeune homme ne voyait que la régularité et la finesse des traits de son visage. Elle sétait approchée de lui, dans ce geste de colère, et il sentait les longs cheveux blonds qui le frôlaient, se mêlaient même aus siens. C'est évident, pensa-t-il, qu'elle a eu l'habitude de se battre... Lui non... Une différence dans leurs deux vies.
Cette vie militaire qu'elle menait... pour qui, pour quoi, jouait-elle cette comédie ? Voilà ce qu'il faut que je sache, pour comprendre, pensa Saint-Just .*

" Bien sûr que non ! Je comprends bien... que vous jouez une comédie et mentez sur votre vraie nature, dans l'exercice de vos fonctions ! Mais... vous n'êtes pas TOUT LE TEMPS ( Il cria cela...) à la caserne, et... là, chez vous, QUI vous oblige à continuer cette comédie ? QUI ? "

*Oscar se retint de le gifler, elle le secoua ne lachant son emprise*

"Une comedie!!? Une comedie ?!
Ma vie n'est point une comedie !! C'est un choix !! Un choix qui...."

*elle le relacha doucement prenant conscience avant de prononcer les mots que St Just avait raison, on pouvait qualifié sa vie de comedie, une comedie, une tragedie qui sait...le metteur en scène était son père....mais elle ne pouvait ainsi avouer qu'elle avait laisser l'amour pour son Père l'emporter sur sa liberté, elle menti donc*

"....un choix qui a été fait par mon Père et que j'ai suivi de ma propre volonté.... "
* sa voix était plus calme à présent*

"....vous n'avez pas a remettre ma vie en question !"

*elle l'avait laché à présent et le regardait, soutenant son regard, elle paraissait fiere et determinée*

* Saint-Just vacilla... Oscar l'avait lâché un peu trop brusquement . Mais cela lui permit de reprendre ses esprits.
Heureusement qu'elle vient de me lâcher, pensa-t-il. Là, avec ses lèvres à deux doigts de mon visage, je n'allais pas pouvoir me retenir ; j'allais l'embrasser.
Il me semble qu'elle a esquissé un geste, comme pour me gifler, mais qu'elle s'est retenue, là... C'est bien, il faut que je me maîtrise, et il me faut surtout essayer de la calmer. Que nous ne nous fâchions pas à mort...
Car je veux continuer à la voir... *

" Oscar... De grâce, calmez-vous... et veuillez accepter mes excuses, si je vous ai blessée avec un mot ou un autre. C'est le mot "comédie", n'est-ce-pas, qui vous a irritée?
Loin de moi est l'idée de remettre toute votre vie en question ^_^ ... Je n'ai aucun droit sur vous, sur votre vie. Et puis, j'aime trop la Liberté, pour ne pas vous laisser liberté entière.
Je vous aime, et je respecterai tout choix de vie qui sera le vôtre... si vous acceptez mon amour. Si vous voulez que nos amours restent clandestines... eh bien, j'accepterai. Vous pourrez tout exiger de moi .
Connaissez-vous un autre homme qui parlarait ainsi ?"

* Redressant la tête, il regarda Oscar droit dans les yeux, attendant sa réponse. *