Le Harcèlement du Popo

*Rosalie regarda à la fenêtre le départ de sa mère. Elle n'en bougea point jusqu'à entendre la porte.*

*Sans frapper, le Polignac entra et lança en deux mots...*

"Me voici !"

*Il était puant et de prétention, et de parfum... car il en avait profité pour étrenner un nouveau parfum pour homme, soi-disant "aphrodisiaque", qui se vendait sous le manteau dans les rues à Paris, et dont le créateur était en réalité le Duc de Germain.*

*Rosalie ne se retourna pas, la pâleur guettant ses joues d'enfant.*
"Monsieur."

"Vous n'avez pas oublié la promesse que vous m'avez faite hier, Rosalie ?
N'est-ce-pas ?"

**Remember the promice you made !
**

"Je n'ai pas oublié, monsieur. Je vous l'ai dit, je vous obéirai."

"Vous pouvez me redire ça avec le sourire, Rosalie ?
Ben ! C'est vrai, quoi ! On dirait que... que vous ne m'aimez pas !!!
D'ailleurs, ça ne m'étonne guère ! (Au ministère, avec les secrétaires, c'est la même rengaine ! A croire que c'est mon destin d'être mal-aimé !"

**Ouiiiii !
Mal-aimé ! Je suis le mal-aimé !
Les gens me détsetent,
A Versailles personne n'a l'air de m'apprécier !
Mais ont-ils cherché à savoir
D'où me viennent mes joies ?
(De la lecture d' "Entervue", passqu'avec ma femme Julie, ça fait logtemps que.... bôôôf !)
Et pourquoi ce désespoir
Caché au fond de moâ ?
**

*Rosalie s'efforça de sourire, mais le coeur n'y étais pas.*
"Je... suis à vous."

"Eh bien, moi aussi !", lança le Popo.

*Et il commença à se déshabiller... tout en sifflotant un air mis à la mode par le Chevalier d'Eon.*

**Puisqu'il faut le dire,
Et je vous le dis sans rire,
Sans contrefaçon, je suis un garçon !
**

*Le Polignac annonçait ainsi la couleur à Rosalie.*

*Rosalie frissona en le voyant faire. Elle en bougea pas.*

*Le Polignac continutait à s'effeuiller (et ça va durer un moment, vu les habits du XVIIIème sc.! ), tout en continuant à chantonner.
Il fredonnait maintenant, assez mal, la mélodie que la Du Barry avait mise à la mode, lors du dernier Anniversaire du feu Roi Louis XV...*

"Pou... pou... pidou ! Pou... pou... pidou !
Happy Birthday, Royal-amant-chef-de-l'état !"

*Tout en pliant soigneusement son chemisier à jabot et frou-frous sur le rebord d'une chaise, il osa lancer à Rosalie...*

"Eh bien ! Commencez vous aussi à ôter vos vêtements !"

*Tremblante, Rosalie s'éxécuta et fit glisser sa jolie robe sur le sol. Puis elle entamea le délacement du corset.*
**Comment perdre du temps en enlevant son corset en 10 leçon : Leçon n°1, enlever els noeuds doucement un par un
Leçon n°2 : ...**

*Pendant ce temps, le Chippendanle périmé ^_^ continuait son effeuillage... Sans complexe, il prenait son temps, parce que le meilleur moment, c'est bien connu, pour un homme, c'est "avant"...!*

**Devinez pourquoi et envoyez-moi la réponse par mail, je crains qu'elle soit aussitôt modérée si vous la postez ici !
**

*Et le Popo chantonait maintenant un autre air, - à croire qu'au lieu d'être Ministre il était chanteur à l'Opéra...*

"J'enlève... ma jolie chemise.
Je la pose par terre... comme d'habitude !
Et puis... mon sous-vêt flanelle,
Que j'mets toujours l'hiver... par habitude !
J'ai froid ! Il m'tarde d'être sous l'drap...
Là, tout prêt de toi ! J'ai l'habitude
D'aimer ! Tu vas pas être déçue...
Rosalinette !"

*Le corset tomba. Tremblante, elle ne parvint pas à achever son deshabillage -pour ce qu'il reste hihi-**
Que quelqu'un m'aide, quelqu'un !

**Eh bien, ce fut le hasard qui aida Rosalie ! Et non (encore !) quelqu'un !
**

*Et elle allait découvrir un des "secrets" les plus incroyables du ministre des Postes !
Le Popo, en effet, comme beaucoup d'hommes âgés de 40 à 50 ans, commençait... hmm, disons, à avoir une légère calvitie... -enfin, plus franchement : il était complètement déplumé et n'avait plus que ce qu'on appelle "la couronne", cad les tifs au-dessus des oreilles !
Mais cela, tout le monde à Versailles l'ignorait...
...car le Polignac utilisait un "complément capillaire", ou "toupet". Une "moumoutte", quoi ! (Appelons un chat un chat, et une moumoutte... une moumoutte !
Dans son empressement à conclure, il enleva son sous-vêtement en flanelle trop vite et... ce qui devait arriver, arriva : la moumoutte alla valser dans les airs, pour atterir finalement sur le lit, près duquel se trouvait Rosalie.
Le Popo ne chantait plus... Il était gêné, vous pensez...! Et honteux. Il poussa un drôle de petit gémissement, un peu comme un cochon qu'on égorge.*

"Couououininin !"

*Rosalie eut un mouvement de recul et porta une main à sa bouche.*
"mon... Monsieur..."

*Le Polignac devint fou furieux...
Pour lui, plus que de sa petite taille, c'atait de sa calvitie qu'il "faisait complexe"...
Il savait bien que là, "en couronne" et sans sa moumoutte, il n'avait (plus !) rien d'un séducteur.
Aussi se mit-il en colère contre la pauvre Rosalie... qui pourtant, ne riait guère, assez terrorisée déjà.*

"Eh bien quoi, "Monsieur" ?!!
Pauvre petite sotte ! Je vous déplais, comme ça ?
C'est ce que vous voulez dire avec votre "Monsieur" ???!!!"

"Je... je..."
*Tremblante comme une feuille, elle en savait plus quoi dire.*

*D'un geste autoritaire, le Popo pointa l'index sur le... malheureux complèment capillaire qui était tombé sur le lit, et qui ressemblait à un... rat crevé oublié là.*

"Allons, Rosalie ! Envoyez-moi mon... toupet immédiatement ! C'est un ordre !"

*Elle le prit, tremblante et le lui donna.*
"Tenez... monsieur."

*Le Popo prit... la chose et se la remit en place sur sa tête.
Puis il alla vers le miroir qui ornait le dessus de la cheminée de la chambre et se regarda avec satisfaction.*

"Ah, voilà... c'est mieux !
C'est sot, petite Rosalie, mais je me sens nu sans mon toupet !"

*Elle ne voulut pas lui faire remarquer, mais... il était nu.*

"Oui, monsieur..."

**Oui mais c'est normal, ça !
Demandez à quelqu'un qui porte des lentilles de contact : quand on est "sans", on se sent... tout nu !**

"Pourquoi me regardez-vous avec cet air- là ?"

"Vous... êtes tout nu."

"Oui !
Et vous, par contre, pas encore !
Alors, un peu de nerf ! Enlevez-moi vite ce jupon et mettons-nous aux choses sérieuses !"

*llele laissa timidement glisser.*