Le brochet les veut toutes (3)

*Bravo, Oscar ! Par cette boutade, vous avez réussi à "alléger" l'ambiance, qui commençait à devenir pesante et... inconfortable, surtout pour moi, le brochet, - qui ai décidement une ennemie en la personne de Mademoiselle de Harcourt...!*

"(en riant) Oui ! Vous avez mille fois raison, Oscar ! Nous ne sommes pa à la Cour, ni à la parade... Profitons donc de ce repas et de cette soirée entre amis !"

''Je suis tout à fait d'accord avec Oscar et Monsieurde FErsen! Nous sommes loin des tracas de la cour alors ne pensons à rien et passons une agréable soirée''

*Fersen jette un regard de reconnaissance à André : en voilà un qui le comprend et ne le contredit pas, ce n'est pas comme cette petite Mlle. de Harcourt !*

"Donc... Si nous nous mettions à table ?
Pour faire honneur au repas de Grand'Mère ! J'avoue avoir une faim de bro... de loup !"

''Allons y!''

*André presenta son bras à Isis et tout les quatre s'installèrent à table, il débutèrent par un verre d'aperitif (c pas si ca existe mais tant pis!!)*

**Cela existe depuis la nuit des Temps !
Les Romains prenaient déjà l'Apéritif (et d'ailleurs le mot "apéritif" vient du verbe latin "apero" qui signifie : "ouvrir". Ouvrir l'appétit !!!**

*L'appétit du brochet, quant à lui, n'avait nullement besoin d'être ouvert (puisqu'il était mort de faim, - eh oui ! Une vie de courtisan oisif, doublé de Libertin, c'est épuisant !!!).
Il fit honneur, tant au Porto du Général qu'aux divers petits fours maisons préparés par Garnd'Mère.*

"Slurp ! Miam ! Ces petits feuilletés au fromage sont excellents ! Vous féliciterez Grand'Mère de ma part, André, quand vous irez chercher les plats en cuisine !"

*Le brochet s'interrompit... un peu gêné. Car il venait, avec son manque de tact évident, de rappeler à André sa condition de domestique chez les Jarjayes...
Ne sachant trop comment rattraper sa gaffe, il replongea la main dans l'assiette de petits fours salés... ce qui n'était guère plus élégant. (Oui, car quand on est poli, on tend d'abord l'assiette aux Dames, non ?!!)*

**Ah, la, la ! Et dire que "ça", c'est l'amant de la Reine de France !
**

*Isis n'en prit aucunement ombrage, elle n'avait pas grand appétit et mangeait très peu. Elle se contentait de boire une liqueur forte, qui lui rappelait les boissons de son pays. Lorsqu'elle entendit Fersen parler ainsi à andré, son sang ne fit qu'un tour, néanmoins son visage demeura impassible et froid comme à son habitude. Elle jeta un discret coup d'oeil à André, il semblait normal, mais elle lut dans ses yeux, la souffrance que ses paroles lui avaient faites, elle se jura de lui faire payer et but une gorgée de liqueur*

*Oscar ne disait rien non plus... (Elle smblait comme absente, et perdue dans ses soucis. Toujours aussi fat, le brochet imaginait déjà quelle était troublée par la déclaration d'amour qu'il lui avait faire de façon abrupte, à la hussarde...).
Un "anga passa" sur la table, entre les quatre jeunes gens... Un malaise du côté d'André, qui était presque palpable... Une animosité du côté d'Isis, qui regardait son voisin d'en face (Fersen) d'un oeil noir, avec une colère rentrée...
Pour rompre ce silence, Fersen reprit la parole...*

"Et si nous portions un toast ?
Ca se fait beaucoup, en Suède, avant les repas entre amis.
Buvons... à l'amitié ? Voulez-vous ?"

*Isis, bonne joueuse, leva à son tour son verre*

''Je suis d'accord, levons nos verres à l'amitié qui nous lie''

*Pour rattraper la gaffe qu'il avait faite, Fersen se leva, son verre à la main, fit le tour de la table et alla vers André, qui était resté assis sans mot dire ni sans prendre son verre... un peu vexé, c'est compréhensible... et il lui dit...*

"André... mon ami... voulez-vous trinquer avec moi, à l'amitié ?
Vous savez, vous êtes un des amis les plus chers que j'aie trouvé sur cette terre de France..."

*André vit Isis lui sourit et cela le rassura un peu*

''Avec plaisir Fersen!''

*Il prit son verre à la main*

*Ouffff !, pensa Fersen, soulagé... André est tellement gentil qu'il est incapable de rancune... D'ailleurs, il n'y a qu'à voir avec Oscar ; tout ce qu'il supporte d'elle, ses accès de mauvaise humeur, ses silences (car ce n'est pas une bavarde, la preuve : ce soir !)...*

*Le brochet heurta son verre contre celui d'André.*

"Tch@inO - tch@inO ! C'est ce que nous disons, en Suède, quand nous trinquons entre amis !!!"

*André repéta avec du mal les tchin suédois (ben oui je viens de france moi )*

*Fersen vida son verre en même temps que André.
Puis, il retourna s'asseoir à sa place... (Bien agité, le brochet !!! On ne lui a pas appris, en Suède, que lorsqu'on est invité à une table, on doit rester assis tranquillement durant tout le repas ?!! )... et il regarda vers Oscar.
Il décida de faire "Tch@inO - Tch@inO" aussi avec elle.*

"Eh bien ? Oscar ? Vous me semblez toute pensive, ce soir ?
Voulez-vous trinquer... à notre amitié ? (Il se reprit ...) A nous deux ?"

*Oscar qui pensait aux paroles que Fersen lui avait dit dans l'après midi, elle se demandait ce qui lui avait pris au brochet d'ainsi delaisser la Reine.
A la demande de Fersen elle sortit de ses pensées, le regard un peu froid elle répondit*

"Hmmm Oui ! * elle leva son verre*

A l'amitié qui nous lie tous les quatres !"

*Une fois ce toast porté, et l'atmosphère un peu... réchauffée, Fersen reprit la parole tout en dégustant l'entrée que vint leur servir une des jeunes domestiques du château. (Eh oui, Fersinou ! Ce n'est pas André qui fait le service lorsqu'il fait partie des invités... Désolé !)*

"J'avoue, mes amis, que je préfère mille fois l'ambiance d'un repas, comme celui-ci, en petit comité et entre personnes du même âge qui s'apprécient, à ces repas à la Cour de Versailles... qui sont pour moi une obligation, une... corvée ! Mais, que voulez-vous ? Ma charge de Colonel au Royal Suédois m'interdit de m'y soustraire...
Comme vous, Oscar, vous ne pouvez guère échapper aux nombreux bals et aux réceptions que donne Sa Majesté la Reine... puisque vous avez la responsabilité de sa protection presonnelle...
N'en avez-vous pas assez, vous aussi, de l'atmosphère pesante de cette Cour ? Où tout n'est qu'amusement factice et futilités ?"

"humm comment vous venez de le dire je suis chargée de la protection personnel de la Reine et non de juger quelle est l'abiance à la Cour.

Enfin ....si je devais le faire je dirais que si les courtisants etaient un peu moins avident....en tous !! et bien l'atmosphere serait sans doute meilleur !"

"Oui, chère Oscar !
Chacun essaie de tirer quelque chose de Leurs Majestés, d'obtenir telle subvention, telle pension ou telle charge..."

*Là, le brochet marque une pause... un peu gêné. Car lui, il n'a obtenu sa charge de Colonel du Royal suédois que grâce à... hmm, hmm... ce qu'on appelle la "Promotion Canapé"!*

"Bien sûr, je ne parlais pas pour nous deux, Oscar... nous qui exerçons nos fonctions scrupuleusement, quotidiennement... Mais pour des courtisans comme le couple Polignac, par exemple !
A Versailles, seuls l'argent et les apparences règnent... La Reine elle-même est tombée dans ce style de vie et... et je n'ai nul plaisir à vivre dans cette ambiance-là..."

*Oscar regarda Fersen étonnée*

"A parce que vous en avez un jour éprouvé du plaisir ?!
Moi jamais !"

*Le brochet, qui était en train de savourer un verre de vin (Un excellent millésime de la cave personnelle du Général) pendant cette dernière réplique d'Oscar, manqua de s'étouffer en avalant de travers...
Il toussa avec distinction ^_^ derrière sa serviette de table, puis s'excusa et répondit à Oscar.*

"Euh... Excusez-moi !
Oscar... Il vous faut comprendre que... venant de Suède, habitué à la petite Cour minuscule et quasiment familiale de Gustave III..."

*Ouh la la ! , pensa le brochet.
J'en connais un... le fameux Guguss le Troisième du nom, précisément... qui, s'il entendait ça, me condamnerait tout de suite à la prison à vie ! Lui qui est si fier de ses uniformes et de ses spectacles, les plus beaux d'Europe !!!*

"Eh bien... Il faut comprendre que, lorsque je suis arrivé en France et que j'ai vu la Cour de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette, j'ai été comme... ébloui...
Et que, oui, je l'avoue, j'ai pris plaisir un certain temps à vivre dans cette ambiance particulière de la Cour de Versailles...
Et puis, comme tout passe, tout lasse..."

*...Sauf les glaces ! Et...
j'espère qu'il y en aura une made in Grand'Mère au dessert, elle les réussit divinement bien !, pensa le brochet.*

"...je me suis donc lassé de cette vie de Cour où tout n'est qu'apparence.
Vous, Oscar, vous dîtes n'y avoir jamais pris plaisir... et c'est tout à votre honneur ! Vous avez été plus perspicace et plus intelligente que moi, qui ai mis un certain temps à comprendre où était le vrai bonheur..."

*Fersen porta à nouveau son verre à la bouche; en prenant garde de ne pas s'étouffer à nouveau, et pensa, satisfait de lui :
Bon ! Si, après ça, elle ne comprend pas que je me suis lassé de la Reine... je veux bien manger mon uniforme de Colonel du Royal Suédois... boutons dorés inclus !!!
Et il y en a deux rangées !!!...*

"Je comprends, oui....mais heureusement il y a des personnes qui sont dignes d'interet et que j'aime beaucoup, malheureusement elles sont souvent incomprises....à croire que les "étrangers" ne puissent que ce laisser aller à cette Cour."


**Si apres ca il ne comprend pas que jamais je ne trahirais en rien la Reine, je lui fait bouffer son costume du royal suedois...hum...sans les boutons, on sais jamais ca peut servir a Grand-mère !**

**Eh bien non, chère Oscar ^_^, Fersen n'a pas du tout compris que vous didiez cela en particulier pour la Reine !!!
Que voulez-vous, il a... une intelligence limitée, le brochet !!!
Vous avez déjà été disséquer par curiosité un poisson pour voir la taille de sa cervelle, Oscar ^_^ ? NON? Jamais ??? Eh bien, faîtes-le la prochaine fois que Grand'Mère reçevra des poissons de rivière pour sa cuisine, et je vous garantis un bon fou-rire : ils ont une toute petite cervelle...**

*Le brochet, donc, n'avait pas compris... et il continua sa critique de "la Cour".*

"Oh, Oscar, les personnes dignes de retenir l'intérêt plus que quelques semaines, à la Cour... pfff ! Elles peuvent se compter sur les doigts d'une seule main.
Tout n'est qu'apparence, que futilités, que... bagatelles !
Tenez, la Reine elle-même... Marie-Antoinette... eh bien, elle a certes de la classe parce qu'elle a reçu une éducation de princesse dûe à son rang, mais ses préoccupations... sont les mêmes que celles d'une employée de Madame Bertin. Elle ne pense qu'à la robe qu'elle va porter le lendemain, ou à la distraction qui va meubler son temps l'après-midi...
J'avoue que, par son côté "futile", elle m'a... beaucoup déçu."

*Là, c'est gagné !, pense le brochet. Oscar, qui est tout le contraire de la Reine, - si sérieuse... et tout sauf "futile" !-, va comprendre que c'est une femme comme elle qu'il me faut !
Il chasse un grain de poussière de sa belle veste blanche et dorée et pense que ce n'est pas ce soir qu'il la mangera !...
Ce en quoi il se trompe peut-être ...?*

"Comment que dites vous ?! La Reine ?!
**mais il est fou le brochet !!?? **

Certe elle parait futile, mais ce n'est qu'un masque, vous êtes un homme !! vous ne pouvez pas la comprendre !!"

**C'est moi qui ai dit ca?! Oula ! Je doit etre fatiguée !! mais bon c'est dit...C'est dit !**

** Arf ! Encore me donner en spectacle je n'aime pas trop ça !! **

"Nous verrons cela plus tard.

Alors Monsieur de Fersen votre Royale suedois ?! Vous ne rencontré je suppose aucune difficulté a diriger vos troupes"


**Parlons boulot et pas piano ^_^ moyen de changer de sujet. Et si je parle de la Reine je sens que je vais lui faire bouffer non seulement la veste mais tous le reste du costume avec!!**

**Les chaussures et le tricorne inclus ?
**

"Oh, non, Oscar ! Je n'ai rencontré aucune difficulté à commander mes troupes et... justement demain nous devons nous entraîner au combat à l'épée... un genre de petit "concours" ! Si cela vous dit d'y participer, vous ou quelques-uns de vos hommes ? Girodelle, par exemple ? Ce sera avec plaisir."

*Hmm, hmm ! Sujet délicat pour le brochet : parler boulot ^_^, comme le dit Oscar de Jarjayes ^_^ !!!
A Versailles, le Colonel de Fersen a un emploi aussi "fictif" que ce cher Polignac (Voir sur ce sujet, le topic voisin "Le Harcèlement de la Polignac"). Autrement dit plus clairement : il passe plus ses journées à parader et à vivre une vie de courtisan oisif, qu'à... bosser !
De temps en temps, il entraîne ses hommes et organise de petits "concours", comme il vient de le dire, quand même ... Histoire de ne pas se rouiller !*

"Tiens donc un "concours" !! Oui !! j'aimerais en effet y participer !!

Interessant !!Très même je ne savais pas que ce genre de chose se faisait !! Cela vient il de Suède ?!"