Oscar à la rescousse (8)

*Récapitulons !
Valmonti, le puissant mafieux à qui Mme. de Polignac, la future belle-mère d'Oscar, doit beaucoup, beaucoup d'argent, s'est épris de Rosalie et l'a enlevée il y a quelque temps.
Oscar, toujours "à la rescousse" de sa petite protégée, a été la délivrer dans l'auberge de Valmonti où elle était détenue.
Mais, hélas ! en faisant cela, elle a fait la connaissance d'un drôle d'énergumène : le petit frère de Valmonti, le Luciano, "petit requin" peu féroce, certes, mais collant comme la glue (le papier tue-mouches, la Sécotine, ect... ) après Oscar, dont il est tombé éperdument amoureux.
Lors d'une rixe dans l'auberge, Oscar blesse le Luicano, et son frère l'oblige à le soigner chez elle. Selon les codes en vigueur chez les mafiosi.
Après une nuit mouvementée au château Jarjayes, où le petit requin se montre lâche et au-dessous de tout, celui-ci s'enfuit et retourne à Paris, dans l'auberge de sa famille.
Comment fait-il pour retrouver son chemin ? Cela, je l'ignore : peut-être a-t-il un G.P.S. naturel intégré à une de ses nageoires, les requins sont tellement étranges.
Le lendemain, son frère aîné le semonce sérieusement, après bien sûr qu'il lui ait tout raconté.*

"Comment ! Tu t'es enfui en pleine nuit ? Tu ne pouvais pas attendre aujourd'hui, non ?
Moi, avec mes deux pieuvres, nous comptions justement profiter de ta présence amicale au château Jarjayes, pour aller y faire un tour... et repérer les aîtres, pour une seconde visite... hmm, moins amicale !
Et maintenant, tu es là à bramer comme un veau ! Pourquoi ?"

"Sniff ! sniff !
C'est parce que j'aime sincèrement la bella regazza... et qu'elle, elle me mépriseuh !"

*Luciano éclate en sanglots et pleure, sans honte, les coudes pliés et le front sur la table de la petite auberge.*

*La colère de Valmonti tombe, devant tant de détresse, et il est ému par le chagrin de son petit frère.*

"Allons !
Il va encore falloir que je t'arrange cette affaire, comme quand à l'école, à huit ans, j'allais récupérer les goûters que tu te faisais toujours voler !
Bon ! Tu veux vraiment l'avoir, ta regazza ? A supposer, d'ailleurs, que ce soit réellement une femme ? (Moi j'ai le doute... )"

"Tu me poses la question !!! Bien sûr, que je la veux !
Vraiment, grand frère, tu pourrais m'arranger ça ?"

"Rien de plus simple pour moi !
(Même si à toi, ça te paraît mission impossible !)
Je vais écrire à ce... ou cette... (J'ai le doute, tu es franchement sûr que c'est bien une regazza, Lukie ?)... Jarjayes de venir ici. Pour en finir définitivement avec les dettes de sa belle-mère, la Polignac !
Et alors... mes deux pieuvres la baîlloneront et l'emmenerons à l'étage, dans la chambre où j'avaos détenu la petite Rosalie (qui ne m'intéresse plus, d'ailleurs ! J'ai trouvé mieux cette nuit au Cercle... enfin, je te raconterai plus tard.)
Et là... ce sera à toi de jouer ! (Si, bien sûr, tu as raison et que c'est bien une regazza).
Tu vois, ton grand frère te fait là un super-cadeau, pour agrémenter ton séjour à Paris !"

*Luciano saute au cou de son aîné.*

"MERCI, MERCI !
Je vais en haut, préparer la chambre... faire quelques emplettes pour al regazza...
Je vais faire recouvrir le lit de plein de pétales de rose, acheter quelques fringues de chez Dolce et Gabanna (Il y a bien un Dolce et Gabanna sur Paris ?!! ça me serait pratique, pour faire mettre mes achats sur le compte de Papa, tu comprends... et je la verrais bien en robe d'odalisque DG, moi, ma regazza...)
Je file et reviens !"

*Il sort.*

*resté seul, Valmonti pousse un soupir de mépris.*

"Pffff ! Dolce et Gabanna ! Je doute qu'Oscar de Jarjayes ^_^ se voit, une seule seconde, même en rêve la nuit, avec du DG sur la peau !!! (Je me trompe ? °) Mon frère est décidement un k..!
Bon ! Attelons-nous à l'écriture de cette lettre ...

Mon cher Colonel,
Parce que vous avez bien traité mon imbécile de frère hier soir, et que sa blessure a même tellement bien et vite cicatrisé, qu'elle en est quasiment invisible aujourd'hui, j'ai décidé d'être moi aussi un gentleman.
Et donc, d'effacer toutes les dettes de votre belle-mère, Madame de Polignac.
J'ai décidé aussi de la faire interdire de Casino ; comme elle ne peut pas se retenir de jouer et de jouer gros, c'est la meilleure solution pour elle. Pour qu'elle ne se ruine pas. Et pour qu'elle ne vous ruine pas, vous, par ricochet. Vous en conviendrez avec moi, non ?
Pour cela, j'ai besoin de votre signature, à vous, son gendre, sur un dociment. Indispensable ! Autrement, elle pourrait faire du foin et même m'attaquer en justice, si je lui refusais l'entrée de mon Cercel de jeux.
Je vous attends donc dans mon auberge, ce jour même, à seize heures.
Soyez précis, je vous le demande car je dois, ensuite, aller en vitesse à Venezia, ma Mama étant en effet très souffrante et même à la dernière extrémité. (Elle va mourir, la Mama !)
Si cela peut vous rassurer... je n'ai aucunement l'intention de vous faire du mal, ce n'est plus comme hier. Pourquoi ? eh bien, parce que je n'aime plus la petite Rosalie. Je suis en effet tombé amoureux, cette nuit, de la Comtesse de Cagliostro et même, je compte peut-être l'enlever et l'emmener avec moi en Italie. (Mais chut, hein ! N'en parlez à personne ; je compte sur votre discrétion.)
A seize heures, Colonel ! Et encore mille mercis pour ce que vous avez fait pour mon petit frère (et mille excuses s'il a pu être insupportable chez vous, cassé un vase, fait du tapage, ou un truc comme ça... il ne m'a rien raconté, mais je sais comme il peut être insupportable.
Amitiés,
Comte de Valmonti de Venezia."

*Le mafioso envoya son cuisinier porter la lettre au château Jarjayes.
Son frère arriva des rues "classe" avec plein de sacs de chez DG, qu'il avait effectivement trouvé. Et suivi d'un fleuriste qui le suivit à l'étage pour parfaire la décoration de la chambre, façon neu-neu post-romanesque.
Valmonti conseilla à Luciano de rester en haut... jusqu'à l'arrivée du Colonel de Jarjayes.
15:59 !*

*15:59:58....15:59:59 ....16:00:00 .....Ding dong !!
Oscar sonne ...enfin frappe donc oui c'est plus Toc-toc-toc a la porte des Valmonti*

*Le (très méchant) requin mafioso se lève, nerveux... et fait un signe à ses deux pieuvres qui montrent leur vilain nez à la porte de la cuisine de l'auberge.
Il va vers la porte qu'il ouvre d'un coup sec, manquant presque l'arracher de ses gonds.*

"Enfin, vous voilà ! Je vous attendais... avec impatience. Colonel."

*Oscar méfiante regarde discretement ses arrieres et ses cotes alors qu'elle dit*
"Je ne suis pourtant pas en retard !"

"Oui, mais comme je vous l'ai dit dans mon billet, je dois partir pour l'Italie et j'ai très peu de temps à vous consacrer. Et je voudrais régler cette affaire Polignac une bonne fois pour toutes !"

*Tout en parlant, il avait désigné à Oscar une place, sur une des tables de l'auberge peu éloignée des cuisines, et leur tounant le dos. Sur la table étaient placés des dossiers. Il s'assit, attendant qu'Oscar en fasse autant.*

*Elle fit de meme*

"Alors...que me proposez vous exactement ?"

*Oscar ne s'était pas méfiée... en s'asseyant le dos à la porte de la cuisine.
Et tout se passa très, très vite ! Valmonti émit un sifflement de serpent (qu'il était réellement, un vrai serpent-requin cet homme-là !)...
Ses deux hommes de main sortirent de la cuisine, l'un avec un tampon de chloroforme, l'autre avec des liens et... Oscar de Jarjayes, avant d'avoir pu faire le moindre mouvement, fut : 1 / endormie ; et 2 / ligotée , pour enfin : 3 / être amenée à l'étage de l'auberge, dans la petite chambre que Valmonti et Cie conservaient toujours en "chambre d'ennemis", une chambre à donner aux personnes qu'ils séquestraient. Et cela arrivait souvent, le chambre restait rarement vide !!!
Valmonti félicita ses hommes de main, et les congédia.
Il tenait à rester quelques instants seul, face à Oscar de Jarjayes, toujours endormi et installé quand même confortablement sur le lit, sur le tapis de pétales de roses qu'y avait mis Luciano en "décor".
Bien qu'Oscar ne puisse pas l'entendre, Valmonti lui parla pour la narguer.*

"Alors ? Colonel ? On croyait qu'on pourrait toujours gagner contre moi ?
On n'attaque pas un Valmonti, sans le regretter un jour ou l'autre !
Maintenant, vous êtes à ma merci... et à celle de mon frère ! Bon, je m'en vais, cette odeur de fleurs est écoeurante !!! (Je me demande où mon cadet va chercher des idées pareilles !)"

*Valmonti sortit dans le couloir et il se trouva nez-à-nez avec son... petit requin de frère, précisément !*

*Val'2 avait entendu tout le tapage, au rez-de-chaussée, et avait compris que le plan de son frère avait marché à la perfection.
Mais, toujours aussi lâche, il ne s'était pas montré jusque-là et était resté dans sa chambre...
Maintenant que sa "bella regazza" était installée (Façon de parler !) dans la chambre d'ennemis, il voulait être auprès d'elle.
Il tapa sur l'épaule de son frère aîné en poussant la porte de la chambre pour entrer.*

"Merci, grand frère ! Je te revaudrai ça un jour...
(Il vit Oscar allongé sur le lit et sursauta.) Mais...! Pourquoi l'avez-vous ligotée ? Ce n'était pas la peine de lui lier les mains et les pieds... Pauvre Oscar !"

*Valmonti se retourna vers son frère avec un petit ricanement ironique.
Décidement, Luciano ne changerait jamais et ne comprendrait jamais rien à rien !!!*

"Ah bon ?!!! Qu'est-ce-que tu crois ?
Si nous ne l'avions pas ligoté, que pense-tu qu'il aurait fait, dès que le chloroforme n'aurait plus fait effet ? Sauté par la fenêtre !!! Tiens ! Nous ne sommes qu'au premier étage, et Jarjayes est un militaire surentraîné à tout genre d'exercice, ne l'oublie pas !
Ne va surtout pas faire la c......e de lui détacher ses liens, toi ! Kappech ?"

"Ka... ka... ka... kapeech !"

"Bon ! Moi j'ai plusieurs affaires importantes à règler en bas, aujourd'hui, donc j'aimerais bien que tu ne fasses pas trop de tapage ici...
Tu peux faire ce que tu veux... mais mes pieuvres de mon "service contentieux du Cercle" et moi, avons beaucoup de travail (des mauvais payeurs à reçevoir ici !!!) et nous ne voulons pas être dérangés.
Je descends... Ah, Luciano, quelque chose m'intrigue ! Où as-tu pris cette idée... euh... romanesque, certes, mais... euh... puante de suavité et un peu neu-neu... de faire mettre tous ces pétales de roses sur le lit ? Dis-moi ? Par curiosité !"

"Dans un livre d'Anne Rice ! C'est un auteur des Amériques que j'aime bien.
Pourquoi, tu trouves cette idée géniale toi aussi ?"

** Le petit requin a trouvé son idée dans le dernier tome de la "Chronique des Vampires", "Cantique sanglant".*

"Euh... Non, pas précisément ! C'était juste pour savoir, par curiosité, ej te dis !
Bon, j'ai à faire, moi ! Bonne... chance, Luciano !"

*Valmonti descend les escaliers.*

*Val'2 rentre dans la chambre d'ennemis, refermant la porte derrière lui avec douceur pour ne pas réveiller sa belle au bois, pour le moment dormante mais qui va bientôt se réveiller... et il s'asseoit sur un fauteuil à côté du lit pour regarder Oscar.
Comme son frère tout-à-l'heure, il lui parle alors qu'elle ne peut pas l'entendre... mais ce sont des mots très différents qu'il lui murmure à mi-voix...*

"Bella... and ect... and ect... ( Nous épargnerons au lecteur les compliments sucrés et les réflexions neuneus que Val'2 dit à Oscar dans sa langue natale.)"

*Que va faire Oscar quand elle va se réveiller ?*

**Bon ..deja c'est pas gentil de me prendre comme ca en traite et pas plus agreable de ce reveiller dans un endroit inconnu ..encore que..ca peut passer mais se faire réveiller par des compliements ..berk !!**

*Oscar ne comprenant pas un mot de ce que dit Luchi..et avec un petit mal de tête ...**merci pour le chloro !!** ouvre les yeux avec difficulté, tourne la tête vers le Soushi - Luchi..se rendant compte qu'elle est ligotée. Furieuse, elle dit méchament*

"Pourquoi m'avoir ligotée ?! Et où suis je ?!!"

**Sushi ^_^ ...
Pas encore ! - Mais ça risque fort de se produire réellement, dans un avenir très proche, pour le Luciano, connaissant Oscar comme nous la connaissons !...**

*Voyant qu'Oscar est réveillée, Val'2 se rapproche d'elle à la frôler, et lui fait un I-MMEN-SE sourire avec toutes ses dents.
(Rendons ici hommage aux dentistes italiens, ce sont des as !!! Plein de dents, bien blanches, bien droites, alignées dans la g....e du requin regardent Oscar en même temps que lui !)*

"Aaaah ! Vous êtes enfin réveillée... bellissima !
Euh... Ne vous inquiétez pas, vous êtes chez moi... enfin, chez mon frère... dans le QG de la Familia, l'auberge... Avec moi. Vous êtes donc en sécurité !"

*Dire ça à Oscar : "Vous êtes donc en sécurité...", quelle maladresse ! Non ?!!
(Oui, ça risque fort de la vexer !)
Bien sûr, Luciano se garde bien de répondre à la question d'Oscar, concernant ses liens. Pas facile, d'expliquer d'entrée, dans une conversation qu'il espère intime, pourquoi son cher frère aîné a fait enlever et ligoter Oscar !*

** quel lourdeau avec ces bellisima ..**

"Je suis en sécurité dites vous ! Je repose ma question ! Pourquoi suis je ligoté ?! A plus forte raison si je suis en "sé-cu-ri-té" !!??"

*Le romantissimo Luciano pique un fard et regarde vers le plancher, pour échapper au regard perçant d'Oscar.*

"Euh... Vous ligoter... c'est une idée de mon frère... Moi, je ne voulais pas !
(Il jette un oeil oblique vers les liens qui serrent les poignets d'Oscar l'un contre l'autre.)
Surtout qu'en plus, ils vous ont trop serré ces liens, ça va abîmer votre jolie peau... Si vous voulez... (la suite, dit d'une petite voix toute timide !), je peux vous les desserrer un peu, moi !"

"Me les enlever vous voulez dire !! "
*dit elle en tendant ces poignets vers Luciano*

"Votre frere ?! Mais pourquoi m'avoir ainsi capturé? Qu'attendez vous de moi ?"