Délire St. Just / Isis

*Saint-Just était à sa table de travail, et jetait les grandes lignes d'un projet de nouvelle sur un papier, lorsque l'on frappa à sa porte.
Surpris, car il n'attendait personne à cette heure tardive, il leva le visage de son ouvrage et resta quelques secondes immobile. Puis, un pâle sourire s'esquissa sur son visage... plein d'espoir.
Peut-être était-ce... "elle" ? Elle ^_^ (ou Hell ^_^, !) , c'était ainsi qu'il appelait dans son âme la femme à qui il avait donné tout son Amour. Elle avait un autre surnom, c'était " l'Ange", car elle avait les longs cheveux blonds des Anges sur les vitraux des églises... (1)
Plein d'espoir, il alla ouvrir sa porte, le coeur battant à se rompre...*

(1) Qui est cette mystérieuse femme qu'aime Saint-Just ? Pour le savoir, lisez ou relisez le topic "Coup de foudre" dont l'action se situe sur les bords de Seine.

*Isis était vêtue d'une longue cape noir à capuchon qui remontait, masquant ainsi son visage, elle était trempée par la pluie*

''Monsieur, pardonnez moi de vous déranger à une heure aussi tardive, mais j'aimerais vous demander l'hospitalité pour cette nuit''

*Saint-Just, en tant que poète, était sensible à la beauté et aussi à la sonorité (ou musique) des mots...
Il remarqua immédiatement que la femme qui venait d'entrer, et dont il ne voyait pas le visage, avait un accent étranger très chantant, très chaud, - bien qu'elle s'exprimait dans le français le plus parfait.
Il alla vers elle, la main tendue en signe d'accueil.*

"Bien sûr !
Entrez et venez vous mettre près de la cheminée.
Vous êtes trempée ! Vous avez pris toute la pluie de cet orage de printemps... Venez !"

*Timidement, elle entra dans la pièce. Elle remarqua que l'homme devait être poète ou écrivain à en juger par le papier et la plume posés sur une table près d'une chandelle*

''Je vous remercie'''

*Saint-Just fit asseoir sa visiteuse sur le fauteuil le plus confortable... et il l'observait du coin de l'oeil.
Isis avait enlevé sa longue cape noire, et la robe qu'elle portait était très originale. Il n'en avait jamais vu de semblable...
Droite et de toile écrue, elle ressemblait plus à une tunique antique que les robes à paniers qui étaient de la dernière mode de Madame Bertin.... et que Saint-Just n'appréciait guère.*

"Comment vous êtes-vous égarée dans mon quartier... Mademoiselle ?
Euh... Mademoiselle ?"

''De Harcourt, Isis de Harcourt, et bien, j viens d'arriver d'Egypte et je connais mal Paris, je voulais me rendre au manoir de ma famille, mais je me suis perdu et j'ai vue de la lumière alors je suis venue frappée chez vous''

*Elle regardait l'âtre s'illuminer à l'aide des flammes d'or*

*Saint-Just se leva de son fauteuil et alla rajouter une bûche dans la cheminée... puis se rassit et sourit à Isis.*

"Eh bien, Mademoiselle de Harcourt... je ne pensais pas avoir la visite d'une dame égyptienne ce soir !!!
J'espère que vous n'avez pas trop froid, ici... Comment trouvez-vous Paris et... la France ?
Mais... je suis sot ! Si votre famille possède une demeure sur Paris, ce n'est sûrement pas la première fois que vous venez en France."

''Pour tout vous dire, je ne suis jamais venue en France, certaines raison m'ont poussé à venir''

*ses yeux se voilèrent en se rappelant cet incident tragique*

*Intuitif, Saint-Just devina un drame derrière ces quelques mots. Et son coeur se serra en voyant que la jeune fille était au bord des larmes...*

"Aaah... Si vous voulez en parler... je suis là.
(Il sourit dans le but de détendre l'atmosphère...) En plus, la nuit rique d'être longue... l'orage n'est pas près de finir, vous entendez le tonnerre et la pluie qui frappe aux carreaux ? Nous avons donc tout le temps de parler."

''Mon pere était un noble Francais, il a épousé ma mere, une pretresse égyptienne et je suis éne de cet amour, mais mes aprents sont mort et j'ai du revenir en France pour hériter de la fortune de mon pere''

"Oh... je suis désolé d'apprendre la mort de vos parents.
Ainsi, vous allez... vivre définitivement ici, dans notre pays ? Vous comptez vous installer dans la demeure de vos ancêtres paternels et y vivre... à la française ?"

''je vivrais en France, mais je continuerais de m'habiller et de suivre mes coutumes, celles d'egypte, je vivrais ainsi dna sle pays de mon pè-re, mais avec les enseignements de ma mère''

"Et quelles sont les coutumes en Egypte ?
Je vous avoue que je les ignore complètement...
Je devine vos manières de vous habiller... là, en voyant cette robe-tunique que vous portez... et qui n'a pas l'air bien chaude pour le printemps français, Mademoiselle ! Aussi, je vais raviver le feu !"

*Saint-Just se baisse à nouveau devant l'âtre et, à l'aide des picettes, active le feu.
Les flammes s'élèvent plus hautes au bout de quelques secondes et, satisfait de ce résultat, il se rassoit devant Isis et lui sourit.*

*elle lui sourit pour la première fois depuis son arrivée*

''Et bien monsieur, que désirez vous savoir?''

"Ce que je désirerais savoir ? Je m'intéresse avant tout à l'Art dans un pays, mais...
Mais je vous en prie ! Racontez-moi librement, quelle était votre vie quotidienne là-bas... comment se déroulaient vos journées, ce qu'il vous plaisait de faire...
Je me ferai une idée excate de votre pays, si vous en parlez ainsi; du moins, il me semble."

''le matin, je me levais avec le soleil qui baignait le désert d'or et je mangeais quelques fruits, après je me promenais souvent avec Talj, mon pursang blanc, Talj singnifie blanc et pureté, ensuite venait l'heure du dejeuner, je mangeais en general un peu de viande du lait et du blé, puis l'après midi comme il faisiat trop chaud, pendant que les habitants faisaient la sieste, j'étais dans ma chambre et je faisait du canevas, le soir le repas était léger, une soupe ou un bouillon et des fruits frais, ensuite j'allais me coucher en regardant le soleil saigner dans l'horizon''

*Pendant qu'elle se remémorait ses souvenir, un léger sourire aux lèvres, des larmes coulaient de ses yeux et un voile de mélancolie s'était instalé devant ses yeux*

*Saint-Just eut de la peine pour cette fille du soleil qui allait devoir maintenant vivre dans le gris et le froid de Paris.
Il se mit spontanément à genoux devant elle, d'un mouvement un peu félin, et lui prit les mains pour la consoler.*

"Ne pleurez pas, voyons... mademoiselle !"

*elle le regarda avec gratitude*

''Merci monsieur, pardonnez moi mais j'en ai besoin, depuis la mort de mes aprents jamais je n'ai pleurée, maintenant j'en ai besoin''

"Alors, si c'est le cas... ces larmes vous feront du bien et vous soulageront.
Mais je vous demande de m'excuser... il était très maladroit de vous demander de parler ainsi de votre pays, que vous avez dû quitter !
J'ai été égoïste... ne pensant qu'à assouvir ma curiosité. J'aurais dû vous parler de Paris. Oui, de Paris où vous allez vivre désormais ! Regardons vers l'avenir... voulez-vous ? jamais vers le passé..."

''Ne vous excusez pas monsieur, il est plutôt flatteur pour moi que vous appréciiez mon pays et que vous cherhciez à mieux le conna^^^^itre, vous ne pouviez pas savoir que...''

*Elle se tu et cacha son visage dans ses mains en pleurant*

"Que...?
Que vous est-il arrivé d'aussi horrible, là-bas, à part la mort de vos deux parents, pour que vous pleuriez ainsi ?
Racontez-moi... si vous le voulez, bien sûr !"

''J'ai été trahie......trahie par celui que j'aimais.....;il me répétait....qu'il m'aimait....mais il n'a pas hésité....a partir avec la comtesse francaise venue en visite en Egypte....elle était plus fortunée que mes aprents...et il est parti...sans un remords.....je l'ai réellement aimé...mais l'amour n'existe plus pour moi''

*Saint-Just a les larmes aux yeux... Le récit de la jeune fille ne lui rappelle que trop sa propre expérience passée et la trahison de sa fiancée, Thérèse Gellé.
Mais il sait maintenant que l'on peut aimer deux fois, dans la vie... et il peut conseiller Isis.*

"Non ! Ne dîtes pas ça, Mademoiselle !
Je sais par expérience... combien il est horrible d'être trahi par la personne à qui on a donné son Amour. J'ai été trahi, moi aussi, dans le passé, et j'ai voulu mourir...
Mais... mais, croyez-moi, "l'amour existe encore pour vous". Quelqu'un, que vous ne connaissez pas encore, vous attend quelque part... et un jour, vous le rencontrerez."

*elle leva son visage vers lui et esquissa un pâle sourire*

''vos paroles me réconfortent monsieur, mais hélas je crains qu'il ne sois trop tard, on dit que coeur amoureux ne l'est deux fois! J'ai vécu cette amour un moment, il était temps pour moi de l'eteindre. On rallume pas un feu avec des cendres froides''

"Oh, Mademoiselle ! Ce proverbe que vous citez là est joli, poétique... "

**Est-ce un proverbe des Vosges , celui-là aussi ?
**

"Mais ce proverbe MENT !
Je puis vous jurer, moi, la main sur la coeur, que c'est possible d(aimer deux fois ! Et, même, la seconde fois, plus intensément que la première..."