Lady Oscar
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Lady Oscar

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 Le silence du lys.

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Rosalie Lamorielle
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Rosalie Lamorielle


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MessageSujet: Le silence du lys.   Le silence du lys. EmptySam 8 Avr à 22:59

Le silence du lys.


Chapitre 1 : Agression et fuite.

- Je dormirai à Versailles, ce soir.
Rosalie jouait au piano quand sa mère lui avait annoncé cela.
- Bien, Mère !
- Vous ne serez pas seule, Rosalie. Mon époux sera là. Je crois qu'il reçoit, ce soir, mais si vous avez un problème, demandez-lui.
- Très bien, Mère, ne vous inquiétez pas, tout ira bien.
- Mais j'en suis sûre.
Madame de Polignac donna un semblant de baiser à sa fille, puis quémanda un carrosse pour Versailles. Rosalie joua du piano jusqu'à l'arrivée de monsieur de Polignac.
- Bonsoir Rosalie.
- Monsieur, bonsoir ! Votre femme m'a chargé de vous dire qu'elle dormirait à Versailles cette nuit. Quant à moi, je monte dans ma chambre et ne vous dérangerai pas ce soir.
- Vous n'êtes pas obligée de monter Rosalie. Mais je vous comprends, la compagnie d'hommes buvant, fumant et parlant de femmes n'est guère plaisante. Je vous ferai porter à dîner si vous le souhaitez.
- Merci, monsieur.
Rosalie monta les escaliers, prit un livre et s'installa dans sa chambre bien confortablement. Elle entendit les bruits des chevaux qui arrivaient. Les invités peuplèrent le bas et des bruits de conversation et de verres qui s'entrechoquaient se firent bientôt entendre. Rosalie continua de lire sans se soucier de ses bruits qui provenaient d'en bas. Elle dîna tôt et passa une soirée calme. Aux alentours de minuit, alors qu'elle dormait en chemise de nuit, il lui sembla entendre un bruit dans la pièce.
- Qui… qui est là ?
Elle entendit les pas se rapprocher doucement, jusqu'à ce qu'une main lui effleure le visage. Tremblante, elle ne dit rien tandis que l'homme murmurait :
- Ce cher monsieur de Polignac n'a pas menti, une jeune fille, et mignonne en plus !
Rosalie était paralysée par la peur. Elle sentait les vapeurs d'alcool que cet homme dégageait et qui lui donnaient envie de vomir. Elle sentit le drap qu'il enlevait de dessus d'elle et ses lèvres sur son cou la paralysaient. Lorsqu'il lui enleva sa chemise de nuit, elle paniqua, totalement révulsée et le repoussa en tombant sur le sol. Nullement contrarié de ce contre temps, il contourna le lit et la plaqua contre le mur en l'embrassant.
Rosalie était tellement terrifiée que son cœur s'accélérait et qu'elle se sentait étouffer sous cet homme abject. Lorsqu'il dut se reculer pour achever de se déshabiller, elle en profita pour lui échapper, prendre le drap sur le lit, s'en entourer, et descendre à toute allure pour qu'il ne la rattrape pas. Elle se retrouva à proximité du salon où s'échappaient des odeurs de fumée et d'alcool qui lui rappelaient trop cet individu. Elle n'osa y pénétrer si peu vêtue, sachant qu'elle était remplie d'hommes ivres, pour demander le secours de son beau-père. Voyant que l'homme, nullement gêné de sa nudité, la suivait encore, elle ouvrit la porte vers l'extérieur et sans s'en rendre vraiment compte, s'enfuit dans les rues, à demi nue.
Elle trébucha plusieurs fois mais continua de courir, persuadée d'être suivie. Elle finit complètement perdue au milieu des rues. Elle ne savait plus où aller, ses pieds nus la faisaient souffrir, et le drap commençait à être un peu léger pour supporter le froid. Elle s'accola à un mur, tomba au sol et pleura toutes les larmes de son corps.
- Il ne faut pas pleurer, ma jolie ! Viens, on va s'occuper de toi !
Deux hommes s'approchaient, elle eut un mouvement de recul, mais fut collée au mur. Un des hommes se saisit du drap et l'envoya au loin. Rosalie, terrifiée, s'évanouit. Les hommes étaient ravis d'une proie si facile et allait l'emmener quand une épée se mit entre eux et la jeune Rosalie.
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MessageSujet: Re: Le silence du lys.   Le silence du lys. EmptyVen 21 Avr à 0:41

Chapitre 2 : Le protecteur.

- Qu'est-ce que tu veux, l'ami ! Laisse-nous profiter tranquillement !
- Cette jeune fille a eu si peur de vous qu'elle s'est évanouie. Et vous voudriez que je vous laisse la violer ! Vous me prenez pour qui !
Il leva son épée, près à se battre, mais les deux hommes n'étaient pas armés. Ils s'enfuirent donc sans combattre. L'homme se tourna vers le corps abandonné.
- Mais c'est Rosalie Lamorielle, la protégée d'Oscar.
Il s'approcha doucement, s'abaissa et passa une main sur la joue de la jeune fille évanouie. C'est vrai qu'elle était belle, surtout ainsi dévoilée. S'il n'avait été homme d'honneur, mais goujat, il n'aurait sans doute pas hésité à lui sauter dessus. Il approcha son visage de celui de la jeune fille, comme pour un baiser, mais il se reprit. Elle venait d'être agressée, et ce n'était pas la peine d'empirer les choses. Il regarda autour d'elle mais il n'y avait pas de vêtements, seulement un drap, de la soie fine, ce qui prouvait qu'elle sortait d'une maison de nobles. Alors qu'est-ce qui avait bien pu pousser cette jeune fille à sortir, vêtue d'un unique drap, d'une maison noble ? La solution se porta rapidement à son esprit. Elle avait été violée, ou du moins on avait essayé de la violer, ce qui avait provoqué sa fuite. Pauvre petite fille perdue. Il passa une main sous ses jambes, une mains dans son dos, et la ramena chez lui après avoir remis sur elle le drap.
- Monsieur ? Vous voilà rentré ?
- Oui. Préparez une chambre pour cette jeune fille, et que des servantes s'occupent d'elle.
- Oui, monsieur !
Tandis que les servantes s'affairaient, l'homme resserra son bras autour de la jeune fille. Rosalie entrouvrit les yeux et reconnut son sauveur. Le comte Victor Clément de Girodelle. Celui-ci caressa sa joue.
- Rendormez-vous, vous êtes en sécurité ici.
Rosalie, épuisée, obéit, et se rendormit dans les bras rassurants.
Rosalie ouvrit les yeux. Elle se trouvait dans un lit confortable, de draps en satin blanc. Elle passa une main sur elle. Elle était vêtue d'une longue chemise d'hommes qui lui servait de chemise de nuit. Elle se demanda qui 'lavait changée mais eut beau regarder, ne vit personne. Elle sortit de la chambre et descendit l'escalier. Là, dans la salle à manger, vêtu de sa robe de chambre, le lieutenant de Girodelle buvait une tasse de café. Il se tourna vers elle en la voyant.
- Mademoiselle Rosalie, venez !
Il se leva alors qu'elle s'approchait timidement et lui offrit une chaise. Elle s'assit.
- Vous avez bien dormi ?
Elle acquiesça doucement. Il lui fut apporté un bol de chocolat et du pain. Elle remercia d'un signe de tête et mangea.
- Et bien, dit le comte, vous ne dites rien ?
Rosalie le regarda avec tristesse. Elle espérait qu'il comprenne en lisant son regard, qu'elle ne souhaitait pas parler. Il la regarda dans les yeux et comprit en un instant.
- Pardonnez-moi ! Vous avez subi un choc terrible. Je ne devrais pas vous forcer à parler.
Rosalie baissa les yeux.
- Je voulais vous dire, j'ai pensé… enfin, je souhaitais inviter Oscar pour que vous la voyiez. Qu'en dites-vous ?
La lueur de reconnaissance qui illumina les yeux de Rosalie convainquit le comte. Il fut ravi de voir le sourire qui ornait son visage.
- Je vous prêterai des habits. Je crains de ne pas avoir de tenue féminine, mais je peux vous passer au moins de quoi vous vêtir.
Rosalie acquiesça doucement. Dès qu'ils eurent finis de manger, Girodelle et elle allèrent s'habiller dans leurs salles d'eau respectives. Lorsqu'elle redescendit, Rosalie fut emmenée au salon où elle put lire jusqu'à ce qu'on annonce un invité.
- Rosalie, voulez-vous bien venir avec moi ? Demande le comte de Girodelle.
Rosalie acquiesça et prit le bras du comte. Ils avancèrent vers la porte d'entrée et virent… Oscar. Rosalie se jeta dans ses bras.
- Rosalie ? S'étonna Oscar. Mais que fais-tu ici ? Pourquoi n'es-tu plus chez madame de Polignac ?
Rosalie se serra contre Oscar, sans répondre.
- Les Polignac ? Rosalie était chez les Polignac encore hier au soir ? Rosalie, c'est là que vous étiez ?
Rosalie se tourna vers lui et acquiesça.
- Oscar, il a du se passer quelque chose chez les Polignac. J'ai trouvé Rosalie en train de se faire agresser dans la rue. Elle n'avait avec elle qu'un drap. Ils ont bien failli abuser d'elle.
- Un simple drap ? Répéta Oscar. Rosalie, s'est-il passé quelque chose chez les Polignac ?
Rosalie regarda Oscar, des larmes dans les yeux. Pour Oscar, cela revenait à un aveu.
- Elle ne doit pas retourner là-bas. Elle ne sera pas non plus en sécurité à Jarjaye. Girodelle, pourriez-vous prendre soin d'elle le temps d'éclaircir cette histoire ?
- Avec plaisir, si Rosalie est d'accord, bien entendu.
Rosalie se retourna et lui sourit, puis elle acquiesça.
- Par contre, ajouta t-il, il faudrait peut-être que vous lui trouviez des vêtements plus… féminins.
- Grand-mère va s'occuper de cela, assura Oscar.
Elle prit un thé en compagnie de Rosalie et de Girodelle avant de rentrer à Jarjaye. Le soir même, des robes, des tenues de nuit, en bref, toute une garde robe fut livrée à Rosalie.
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MessageSujet: Re: Le silence du lys.   Le silence du lys. EmptyJeu 27 Avr à 11:57

Chapitre 3 : Visite.

Rosalie et Girodelle lisaient dans la bibliothèque quand un serviteur entra.
- Un visiteur, monsieur.
- Qui est-ce ?
Il se leva.
- Il s'agit de votre frère.
Girodelle se tourna vers Rosalie.
- Attendez-moi là, je reviens !
Rosalie sourit et acquiesça. Le lieutenant de Girodelle sortit et alla accueillir son frère.
- Bonjour, Louis.
- Bonjour Victor. Comment te portes-tu ?
- Je vais parfaitement bien, et toi-même ? Comment vont les enfants ?
- Ils vont parfaitement bien.
Victor ne parla pas de la femme du jeune homme, sa belle-sœur étant décédée un an auparavant. Il savait cette blessure fraîche dans l'esprit de son frère. L'aîné des Girodelle s'était marié par amour.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Oui, avec plaisir. Brandy s'il te plaît.
Victor demanda deux Brandy. Rosalie qui attendait Girodelle dans al bibliothèque, trouva qu'il mettait un peu de temps à revenir. Elle sortit en direction du salon, intriguée de savoir ce que faisait son sauveur. Le frère de Girodelle sourit en voyant la jeune femme et s'avança vers elle pour lui baiser la main. Rosalie, effarouchée, se précipita derrière Victor de Girodelle.
- Calmez-vous Rosalie. Mon frère ne vous veut pas de mal.
Mais Rosalie demeura obstinément derrière lui en secouant la tête. Victor eut un sourire d'excuse pour son frère.
- Excuse-la, elle n'a pas eu la vie facile.
- On l'a violée ?
- Louis, allons !
- Ne me fais pas de reproche Victor. Je sais ce que c'est. Si elle a vraiment été brutalisée, je crains que tu sois le seul homme qu'elle accepte d'approcher.
Les yeux de Rosalie confirmaient bien les dires de Louis de Girodelle. Elle se serra davantage contre son protecteur. Celui-ci se tourna vers elle.
- Est-ce vrai Rosalie ? Il n'y a que moi en qui vous ayez confiance ?
Rosalie acquiesça vigoureusement. Girodelle prit ses deux mains jointes.
- Comptez sur moi, Rosalie, vous pouvez avoir confiance, vous ne le regretterez pas.
Rosalie se serra contre Girodelle qui passa de sourire à étonnement. Puis il rougit.
- Par contre, faîtes attention, Rosalie. Après tout… je reste un homme.
Elle le regarda intriguée. Louis sourit et déclara :
- Je vais quelques instants dans les jardins. Rejoins moi ensuite, petit frère.
- Très bien.
Louis les laissa seuls et Victor se tourna vers Rosalie.
- Rosalie, ce n'est pas que je ne sois pas touché de votre affection, mais… comment dire, vous êtes une belle femme, j'ai eu, en vous sauvant l'occasion de vous voir dans… dans votre plus simple appareil et je… je ne peut être totalement indifférent à vos charmes. Soyez prudente, même avec moi. Je ne veux vous blesser.
Elle le regarda avec ses yeux d'enfants et baissa les yeux.
- Ne soyez pas honteuse, ajouta t-il. C'est plutôt flatteur de se dire qu'on est jolie non ? Et puis, je vous protégerai quand même du danger. Ne craignez rien.
Rosalie acquiesça et repartit tristement vers la bibliothèque. Girodelle rejoignit son frère. Mais en regagnant la bibliothèque, il trouva un mot.
"Je suis une plaie parce que l'on m'a souillée. Je suis un poids pour tous. Je ne dérangerai plus personne. Adieu et merci. Rosalie."
Paniqué, Girodelle sortit de la maison et partit à la recherche de Rosalie au triple galop.
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MessageSujet: Re: Le silence du lys.   Le silence du lys. EmptySam 6 Mai à 1:28

Chapitre 5 : Désespérée.

Rosalie marchait, seule et désespérée. Elle se sentait souillée, salie. Elle comprenait que el comte de Girodelle n'avait pas envie de sa tendresse. Ce qu'il voulait c'était son corps, son corps sali, souillé, tout ce qu'elle avait à offrir. Mais son elle-même, son esprit, sa vivacité, son cœur et sa timidité, personne n'en voulait plus. Oscar, elle la mettrait en danger. Sa mère, elle lui donnerait honte. Et Girodelle… Girodelle… il semblait vouloir la protéger, comme un ami veillant, mais il refusait sa tendresse, repoussait ses gestes. Il ne comprenait pas qu'elle avait besoin de la sécurité de ses bras, le seul endroit où elle n'avait peur de rien. Mais lui il ne voulait pas de ça. C'était trop ou pas assez. Trop si elle voulait être simplement protégée, pas assez si elle voulait être à lui. Lui, il l'avait dit, elle lui plaisait. Pourquoi plaisait-elle aux hommes ? Pourquoi ? Elle n'était pas belle, elle le savait. En tout cas, bien moins belle que sa sœur Jeanne. Elle était innocente et ne savait rien des hommes. Et elle ne voulait pas leur plaire, elle voulait qu'on la laisse tranquille, dans sa tête et son corps encore enfantin au jeu de l'amour. Elle marchait, tête baissée, pensive et triste quand un carrosse faillit la renverser. Elle sursauta. Un jeune homme sortit de la voiture et elle el reconnut sans difficulté. Il s'agissait du comte Hans Axel de Fersen, amant de la reine Marie-Antoinette et ami d'Oscar, qui s'était toujours montré très courtois avec elle.
- Mademoiselle Lamorielle, je ne me trompe pas c'est bien vous ?
Il descendit de voiture et vint l'aider à se relever. Rosalie sourit faiblement.
- Dieu, je ne vous ai pas blessée, vous allez bien ?
Rosalie acquiesça faiblement.
- Vous me semblez fort loin de chez vous. Que faîtes-vous ici toute seule ? Etes-vous perdue ? Je peux vous ramener en voiture si vous le désirez ?
Rosalie paniqua. Elle toute seule en voiture avec un homme qui n'était pas le comte de Girodelle. Elle ne pouvait avoir confiance. Elle secoua la tête de gauche à droite.
- Vous êtes sûre que ça va aller.
C'est de haut en bas qu'elle hocha alors la tête avec frénésie.
- Bon… je vais rentrer alors. Prenez soin de vous Rosalie.
Elle acquiesça, plus calmement et salua Monsieur de Fersen qui repartait. Elle continua d'avancer. Monsieur de Fersen était très gentil lui aussi. Mais lui non plus, elle ne pouvait lui faire totalement confiance, pas après ce qui s'était passé. Tremblante, elle s'enfuit vers les bords de Seine. Il valait mieux qu'elle disparaisse à jamais.
Elle se mit à courir et en courant comme une folle, elle finit par heurter un autre homme. Etonnamment, un autre homme qu'elle connaissait. Il s'agissait d'André. Celui-ci l'attrapa par les épaules au moment où elle le percuta.
- Rosalie ? Oscar m'a dis qu'elle t'avait vue, tu vas bien ?
Rosalie se recula, tremblante et hésitante, avant de hocher la tête.
- Mais… tu ne devrais pas être chez le comte de Girodelle ?
Rosalie secoua frénétiquement la tête.
- Tu es sûre que ça va ? Je peux te raccompagner, tu sais. Je n'aime pas te savoir seule et perdue au milieu de nulle part.
Rosalie se recula en secouant la tête. Même en André, elle n'avait plus confiance.
- N'aie pas peur, je ne t'oblige à rien, voyons. Je vais retourner à Jarjaye d'accord, je ne te ferai aucun mal, c'est juré. N'aie pas peur, je m'en vais si tu ne veux pas de moi.
Rosalie acquiesça doucement sans chercher à comprendre. Elle avait peur. Dès que André fut hors de vue, elle se précipita près de la Seine et grimpa sur le pont. Elle passa de l'autre côté et s'apprêta à sauter quand soudain une voix se fit entendre.
- Rosalie ! Non !
Elle se tourna et vit le comte. C'était lui, il venait la chercher. De surprise, elle trébucha et tomba en se cognant la tête. Elle s'évanouit au fond de la Seine.
- Rosalie !
Girodelle plongea juste derrière Rosalie et alla la récupérer au fond de l'eau avant de la ramener sur la terre ferme, le front bien blessé, et le sang coulant.
- Rosalie, non, ne mourrez pas ! Il faut que vous viviez !
Il la ramena chez lui où il fit mander un médecin qui ausculta Rosalie qu'on avait rhabillée au sec et couchée, puis il lui fit un bandage.
- Elle n'aura pas de séquelles physiques, je pense. Mais cette jeune fille a apparemment besoin de soutien moral. Aidez-la, monsieur de Girodelle, elle en a besoin.
Le comte veilla sa protégée pendant des heures. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la première chose qu'elle vit fut son visage. Il lui sourit.
- Vous voilà réveillée ! Vous pouvez vous vanter de m'avoir fait une sacrée peur, Rosalie. Je vous en prie, ne partez plus comme ça. Je ne voudrais pas que votre vie s'achève prématurément Rosalie. Je veux que vous viviez, car vous êtes une personne sincère et pourvue de grandes qualités. Vous ne serez jamais un poids pour moi. Je vous protègerai.
Rosalie, touchée, prit son sauveur dans ses bras, qui ne la repoussa pas.


Dernière édition par le Jeu 11 Mai à 15:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le silence du lys.   Le silence du lys. EmptyMer 10 Mai à 15:22

Chapitre 5 : Reconstruction.

- Rosalie j'ai quelque chose à vous dire.
Rosalie regarda le comte de Girodelle, intriguée.
- Pendant quelques temps, nous allons avoir un invité à la maison. J'espère que cela ne vous gênera pas.
Rosalie l'interrogea su regard. Qui était cet invité ?
- Il s'agit de mon neveu. Michel de Girodelle. Il a trois ans. Son père part en voyage avec ses aînés. C'est pourquoi il nous faut garder leur frère qui ne peut pas les accompagner.
Rosalie sourit. Un jeune enfant, c'était tellement adorable. Elle s'approcha de Girodelle et lui prit le bras de façon significative. Elle voulait avoir la charge de l'enfant.
- Vous semblez heureuse de cette venue ? Et bien j'en suis heureux. J'espère que vous l'apprécierez.
Il lui sourit et ils terminèrent le repas qu'ils avaient commencé. Peu après, dans l'après midi, le frère de Girodelle amena son fils qui sauta dans les bras de son oncle avec des cris de joie.
- J'espère que tout se passera bien, Victor. Tu verras, ce n'est pas un enfant difficile.
Victor sourit et demanda aux servantes de monter les affaires de son neveu. Louis décida de repartir de suite, ayant une longue route à faire. Victor approcha son neveu de la jolie Rosalie pour qu'ils fassent connaissance. Michel, pas peureux pour deux sous, s'avança franchement vers la jeune femme.
- Bonzour, ze m'appelle Missel. Et vous comment vous vous appelez ?
Rosalie sourit et caressa la tête du garçonnet. Celui-ci, intrigué, se tourna vers son oncle.
- Pourquoi elle ne dit rien ?
- Elle s'appelle Rosalie. Elle a eu des problèmes et à cause de cela, elle n'arrive plus à parler. Mais elle sait encore jouer. Elle pourra jouer avec toi, si tu veux bien et elle aussi.
- Oh oui ! S’exclama le jeune garçon avec une joie visible. Et ne vous en faîtes pas, mademoiselle. Je vous apprendrai à parler si vous ne savez pas !
Rosalie caressa la tête du bambin. Puis elle l’emmena dans les jardins où ils jouèrent toute l’après-midi.
- Mademoiselle Rosalie, venez !
Rosalie courait et attrapait le garçonnet avant de le faire voler.
- Ouaiiiiiiiiiiiis ! Clamait l’enfant.
Rosalie souriait, mais ne riait pas, pas plus qu’elle ne parlait. Le comte de Girodelle était très triste de cela. Le soir venu, il fut temps de nourrir le petit garçon.
- Mange, s’il te plaît, Michel. Ne fais pas le difficile.
- Mais je n’aime pas !
- Tu n’as même pas goûté la soupe.
- Mais…
Soudain, Rosalie se leva et posa un doigt sur la bouche de Michel, accroupie devant lui. Puis elle le leva et s’assit à sa place avant de le mettre sur ses genoux. Elle saisit la cuillère à soupe, porta le breuvage à ses lèvres, souffla dessus pour le rendre moins brûlant et approcha la cuillère de la bouche de Michel qui tournait obstinément la tête. Rosalie fit alors une moue triste. Michel la regarda et avala la cuillère de soupe pour ne pas que Rosalie pleure, puis il sourit. Le breuvage n’était pas si mauvais qu’on aurait pu le croire. Il but, avec l’aide de Rosalie, toute sa soupe.
- Bravo Rosalie, s’emporta Girodelle. Vous êtes décidément faite pour être mère !
Rosalie rougit et Michel sourit.
- Ce serait la meilleure maman du monde.
Rosalie sourit à Michel dans un élan de reconnaissance.
- Michel, s’écria Victor de Girodelle, il est temps de te coucher.
- Avec Rosalie !
Il tendit les bras vers la jeune femme de façon tellement mignonne qu’elle ne put s’empêcher de le prendre dans ses bras. Elle le monta et le baigna.
- Si tu savais parler, tu pourrais me chanter une jolie berceuse.
Rosalie pointa le doigt sur le garçonnet.
-Si moi j’en connais ? Mais oui !
Et il se mit à chantonner. Rosalie le coucha tandis qu’il chantait et le borda affectueusement. Puis elle l’embrassa sur le front avant de tout fermer et de rejoindre Girodelle.
- Tout va bien ?
Rosalie acquiesça.
- Vous avez été formidable avec lui.
Rosalie rougit et baissa les yeux. Girodelle releva son menton de la main.
- Ne rougissez pas, vous êtes vraiment quelqu’un de formidable.
Elle sourit légèrement.
- Si… je me laissais aller… je pourrais…
Rosalie, immobile et paralysée, n’osait plus bouger. Girodelle s’approchait, mais il rompit l’instant.
- Je ne peux pas. Je n’ai pas le droit.
Il s’enfuit vers les chambres.
- Pardonnez-moi, Rosalie. Bonne nuit.
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MessageSujet: Re: Le silence du lys.   Le silence du lys. EmptyDim 14 Mai à 19:44

Chapitre 6 : Accident de parcours.

Rosalie regarda d'un air interrogateur le comte de Girodelle. Depuis l'arrivée de cette mystérieuse missive, il était penché vers le sol, perdu dans ses réflexions alors qu'elle jouait avec le petit Michel. Elle laissa l'enfant un instant et alla poser sa main sur le bras du comte d'un air triste et interrogateur. Le comte la regarda et avec un sourire triste, passa la main sur sa joue.
- Ne vous en faîtes pas Rosalie. Ca va !
Elle lui jeta un regard interrogateur.
- Mon… mon frère vient de mourir. Michel… est orphelin. Il est le seul survivant de la famille.
Rosalie prit un air affecté et regarda Michel qui jouait avec un petit chien en peluche.
- Rosalie, j'ai prit une grande décision.
Rosalie le regarda intriguée.
- Je vais adopter Michel. Même si je n'ai pas de femme, il ne sera pas seul.
Rosalie eut un air appuyé.
- Vous voulez m'aider ?
Elle acquiesça avec véhémence.
- Merci Rosalie, merci. Maintenant pardonnez-moi, mais… il faut que je sorte un peu. Veillez sur mon neveu, s'il vous plaît.
Elle acquiesça. Girodelle sortit et Rosalie passa la journée à jouer avec le petit garçon. Elle dîna seule avec lui et le coucha, Girodelle n'étant pas encore revenu. Lorsqu'elle l'eut couché, elle se mit en chemise de nuit et se coucha également jusqu'à ce qu'elle entende des pas dans l'escalier. Elle s'approcha doucement de la porte et l'entrouvrit pour voir un comte de Girodelle avancer jusqu'à sa chambre en vacillant un peu, il avait du boire plus que de raison. Inquiète, elle le suivit. En arrivant dans la chambre, elle le découvrit assis sur le lit, seul et triste. Elle s'avança et lui prit la main. Il tourna la tête vers elle.
- Vous….
Rosalie lui sourit.
- Vous êtes belle ainsi…
Il passa la main sur sa joue et laissa sa main redescendre sur les hanches de la jeune femme. Rosalie prit peur et tenta de se dégager mais il serra contre lui et l'embrassa. Il l'allongea sur le lit et commença à triturer sa chemise de nuit pour la lui enlever. Rosalie paniqua et tenta de le pousser de ses frêles mains. Girodelle passa alors sa main sous la robe de Rosalie recherchant le contact de sa peau. Croisant son regard, il vit la terreur et la panique, il s'interrompit alors. Il se recula jusqu'au fond de la pièce. Rosalie profita de cet instant pour fuir jusqu'à sa chambre.
Girodelle s'appuya contre le mur. "Je ne peux la laisser dans cet état." Il alla jusqu'à sa chambre. Il y trouva Rosalie, assise sur son lit. Quand il entra, elle leva la tête. Il s'approcha d'elle.
- Pardonnez-moi Rosalie, pardonnez-moi. J'ai… trop bu, je n'aurais pas du… Pardonnez-moi !
Il fondit en larmes, la tête sur ses genoux. Rosalie hésita un instant puis finit par poser sa main sur la tête de Girodelle. Elle caressa un moment sa tête pour le réconforter. Il releva la tête.
- Rosalie…. Merci… J'ai eu tellement mal… J'aimais tant mon frère…. Rosalie !
Il se jeta dans ses bras et finit par s'endormir collé contre elle. Elle l'allongea près d'elle et dormit dans ses bras, l'entourant des siens pour le rassurer.
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MessageSujet: Re: Le silence du lys.   Le silence du lys. EmptyMer 17 Mai à 16:22

Chapitre 7 : Emotions.

Victor de Girodelle ouvrit les yeux. Il serrait contre lui Rosalie, qu'il était sensé protéger… et se trouvait dans son lit. Dieu qu'avait-il fait ? Il se devait de la protéger, elle avait été choquée, et il avait tout simplement profité d'un état d'ébriété pour abuser de cette jolie jeune fille comme il l'eut fait avec n'importe quelle catin. Mais ce n'était pas n'importe quelle catin, c'était Rosalie, une jeune fille innocente qui avait confiance en lui. Quelle honte ! Il observa son visage tranquille et serein. On n'aurait pas dit qu'elle venait d'être agressée. D'ailleurs, elle souriait, et tout d'un coup, elle vint se coller contre lui. Elle ne ressemblait pas à une jeune fille traumatisée. Soudain, ses yeux s'ouvrirent et elle leva la tête. Elle fit alors un grand sourire à Girodelle.
- Bonjour, Rosalie. Vous allez bien ?
Rosalie acquiesça et pointa son doigt vers le torse de Girodelle.
- Oui, moi aussi, je vais bien. J'ai été très étonné de me réveiller auprès de vous. J'ai bien cru que je vous avais forcée à…
Rosalie secoua la tête avec véhémence. Girodelle caressa sa joue.
- Si vous pouviez parler… vous me raconteriez ce que je vous ai fait.
Rosalie sourit avant de faire mine de pleurer puis de ses bras, faire semblant de bercer un enfant.
- Un enfant ? S'étonne le comte.
Rosalie fit non avant de pointer un doigt sur le torse du jeune homme.
- Moi, je pleurais ?
Rosalie acquiesça avant de refaire le geste de bercer.
- C'est vous qui m'avez réconforté ? Dieu, Rosalie vous êtes vraiment un ange.
Il la serra dans ses bras. Puis ils descendirent et s'occupèrent de Michel quiétait levéet avec les servantes.
- Michel, déclara le comte de Girodelle. Ton papa… ton papa ne pourra plus revenir. Ton papa est parti pour toujours, désormais tu vas… devoir habiter avec moi.
- Et Rosalie ?
- Oui, aussi, du moins pendant un temps.
- Mais il est où Papa ?
- Et bien… il a rejoint ta maman. Mais toi, tu dois rester un peu avec nous.
- D'accord !
Mais à peine fut-il seul que le petit Michel se mit à pleurer. Il ne pleurait jamais devant les grands parce qu'un homme ne devait pas pleurer mais la perte de son père était très dure. Rosalie n'était pas dupe, et elle se rendit dans la chambre de Michel. Elle le prit dans ses bras. Le petit garçon se serra contre elle. Quand il fut un peu calmé, Girodelle, Rosalie et Michel s'en allèrent au marché. Soudain, alors que Girodelle montrait des fruits à Michel, Rosalie sentit qu'on lui attrapait le bras. Elle reconnut l'homme qui l'avait agressée chez son beau-père.
-Hey, ma jolie, je te reconnais. Tu es la fille Polignac. Tu m'as échappé la dernière fois, mais cette fois, je te tiens, hmm, hmm.
Rosalie aurait voulu hurler, appeler au secours son protecteur mais aucun son ne sortait de sa gorge. Non, elle ne se ferait pas violer, elle ne voulait pas, elle voulait qu'il vienne, qu'il la sauve, c'est lui qu'elle voulait :
- Moonn… sieur…de… Ggggggg
Sa voix était brisée et dure. Lorsque l'homme baissa la manche de sa robe pour embrasser son épaule, elle paniqua et hurla:
- Girodeeeeeeeeeeeelllllllle !
Victor de Girodelle se retourna en entendant ce cri. Confiant Michel au marchand, il se précipita, découvrit Rosalie dans les bras de son agresseur et l'en éloigna.
- Monsieur, je vous conseille de partir, si vous tenez à la vie !
Dès que l'homme se fut enfui sans demander son reste, Girodelle se retourna vers Rosalie et la releva.
- Rosalie, Rosalie, vous allez bien ?
- Je… Je…
Elle se jeta dans ses bras en pleurant.
- J'ai eu si peur, monsieur de Girodelle !
- Là, je suis là.
Il la serra dans ses bras en parlant de façon réconfortante.
- Que cela fait du bien d'entendre votre jolie voix.
- Girodelle, je… Girodelle, ne me lâchez pas…
Il la serra contre lui avant de lui murmurer à l'oreille.
- S'il vous plaît, appelez-moi Victor.
Sans répondre, elle se serra contre lui et ferma les yeux. Soudain, le petit Michel arriva en trombe.
- Rosalie, Rosalie, tu vas bien ?
La jeune fille se dégagea de l'étreinte du comte pour prendre le petit.
- Ca va Michel. Ton oncle est un héros.
- Ouais c'est le plus fort.
Rosalie regarda le comte avec des yeux remplis de reconnaissance. Il lui tendit son bras.
- Finirons-nous notre marché ?
- Allons-y, répondit Rosalie en prenant son bras.
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MessageSujet: Re: Le silence du lys.   Le silence du lys. EmptyDim 28 Mai à 0:17

Chapitre 8 : Une famille.

Girodelle ramena Rosalie et Michel chez lui.
- Michel, s'écria Rosalie, tu vas aller nettoyer ta frimousse et zou ! Au lit !
- Mais pourquoi ?
- Parce qu'il est l'heure, petit chenapan.
- Viens avec moi ?
Rosalie jeta un regard interrogateur à Victor.
- Vas-y !
Rosalie acquiesça et prit Michel dans ses bras. Elle le baigna et l'allongea.
- J'aime bien quand tu t'occupes de moi.
- Moi aussi, j'aime m'occuper de toi.
L'enfant sourit et s'allongea. Rosalie posa une main sur lui en chantonnant une berceuse de sa mère. L'enfant sourit.
- Tu as une jolie voix.
Rosalie sourit sans cesser de chanter et posa un doigt sur ses lèvres. L'enfant sourit aussi et ferma les yeux. Il finit par s'endormir profondément. Rosalie redescendit sous le regard interrogateur de Victor.
- Il dort profondément.
- Vous êtes une perle Rosalie.
Elle rougit.
- Désirez-vous un thé ? Demanda le jeune comte.
- Avec grand plaisir.
- Venez, je vais demander à ce qu'on nous le fasse servir dans la bibliothèque.
- Entendu.
Il la prit par le bras et la mena à la bibliothèque. Ils s'installèrent confortablement dans les fauteuils et burent leur thé en silence.
- Cela… fait du bien d'entendre à nouveau votre jolie voix.
- M… Merci, monsieur de Girodelle, hum… Victor.
- Mais maintenant que vous allez mieux, vous allez sans doute vouloir… repartir.
Rosalie leva la tête vers lui, inquiète.
- Vous ne voulez plus de moi ?
- Au contraire. Je… serai vraiment triste que vous partiez.
- Vraiment ?
Il vint s'asseoir près d'elle.
- Vraiment. Je tiens beaucoup à vous, vous savez.
Elle baissa les yeux et rougit.
- C'est réciproque.
Victor de Girodelle lui releva la tête et lui sourit.
- J'aimerais beaucoup….
- Oui ?
Il approcha son visage, elle ferma les yeux. Il déposa doucement ses lèvres sur celles de Rosalie. Elle répondit à son baiser en passant ses bras autour de son cou. Il l'enlaça alors tendrement et son baiser se fit plus impérieux et plus exigeant. Elle se laissa aller à toute cette passion. Lorsqu'ils se détachèrent, ce fut dans les bras l'un de l'autre et le sourire aux lèvres.
- Rosalie, j'aimerais que vous viviez auprès de moi et Michel, je vous en prie Rosalie, dites oui; J'aimerais… que vous soyez… ma femme.
Rosalie le regarda avec surprise puis se jeta à son cou en pleurant.
- Oui, Victor, oui je veux bien être ta femme.
Victor l'embrassa tendrement.
- Y a-t-il quelqu'un à qui je dois demander ta main ?
- Il n'y a qu'Oscar dont l'avis m'importe. J'aimerais que ce soit elle qui me conduise à l'autel.
- Elle en sera, j'en suis sûr, honorée.
- Mon Victor !
Ils restèrent un moment là, l'un contre l'autre avant de se coucher.
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MessageSujet: Re: Le silence du lys.   Le silence du lys. EmptyMar 6 Juin à 21:47

Chapitre 9 : Noces.

Rosalie et Victor arrivaient à Jarjaye dans une belle voiture. En arrivant, Victor donna sa main à Rosalie pour la faire descendre.
- Comment tu te sens mon petit lys ?
- Tout… tout va bien. Je me rends compte que je n'ai pas été très courtoise avec André la dernière fois que je l'ai vu.
- Tu vas pouvoir te racheter, dit-il en riant.
Elle acquiesça silencieusement. Oscar les vit arriver et les accueillit avec un grand sourire, ainsi que le petit Michel.
- Et bien, quelle heureuse surprise ! Je ne m'attendais pas à vous voir.
- Bonjour, Oscar, déclara Rosalie.
- Rosalie ? Tu as retrouvé la parole ?
La jeune fille acquiesça et Oscar la prit dans ses bras avant de se rendre au salon avec eux.
- Alors que me vaut votre visite ?
Victor se tourna vers Rosalie.
- Tu lui dis ?
- Vas-y toi !
- Eh bien Oscar, j'ai demandé à Rosalie sa main et elle a émis le souhait d'avoir votre accord.
- Sa… sa main ?
- Et bien oui.
- Dieu, et toi Rosalie, tu es d'accord ?
- Oui, Oscar, oui j'aime Victor, mais… en fait je voudrais que vous… j'aimerais que… ce soit vous qui me conduisiez à l'autel.
- Moi ? Rosalie, ce serait un grand honneur que d'être celle qui te conduira à l'autel.
Rosalie lui sourit et ils finirent leur journée tranquillement.
Quelques jours plus tard, le mariage eut lieu. Ce fut un mariage assez simple, sans grandes pompes. Les familles Jarjaye et Girodelle étaient réunies au complet. Les Polignac n'avaient pas été invités. Oscar proposa à Rosalie d'ouvrir le bal avec elle. Alors qu'elles dansaient, Rosalie était perdue dans ses pensées.
- Rosalie ? Quelque chose te préoccupe ?
- Hum ? Non, Oscar, tout va bien !
- Rosalie, je vois bien que tu as du souci.
- Et bien,…
Oscar rompit la danse et emmena Rosalie un peu plus loin.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
Rosalie baissa les yeux et rougit.
- J'ai peur de ce soir.
Oscar la regarda avec surprise avant de comprendre.
- Oh, Rosalie, mais il ne faut pas avoir peur. Je suis sûre qu'il sera très attentif avec toi. Parles-en avec lui, dis-lui que tu as peur, il sera prévenant.
Rosalie rougit. Victor s'approcha.
- Et bien, Rosalie, ça ne va pas ?
- Non, déclara Oscar, nous parlions.
- Accepterais-tu, ma très chère femme de danser avec moi ?
- Avec grand plaisir.
Ils dansèrent et passèrent une bonne soirée au terme de laquelle ils rentrèrent; Michel était hébergé par la famille pour permettre aux jeunes mariés de passer une bonne nuit de noces.
Rosalie et Victor montèrent dans leur chambre. Victor allongea la jeune femme sur le lit. Celle-ci tremblait.
- Mon cœur, ça ne va pas ?
- Je… Pardonne-moi Victor, j'ai peur.
- Ce n'est rien, c'est normal.
Il s'allongea près d'elle sans la toucher.
- Je ne te forcerai pas Rosalie.
- Je…
- Et bien ?
- Victor, ce n'est pas que je n'en ai pas envie, mais…
- J'ai compris.
Doucement, il se plaça sur elle et commença à la dévêtir. Il la rassura de milles et une caresses avant de l'aimer doucement et passionnément. Rassurant et doux, il ne la brusqua pas et elle s'endormit, radieuse, dans ses bras.
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MessageSujet: Re: Le silence du lys.   Le silence du lys. EmptyDim 11 Juin à 16:30

Chapitre 10 : Le visiteur.

Rosalie était seule avec Michel quand un visiteur se présenta. Victor avait repris son service à la caserne et elle n'avait plus à travailler puisqu'elle était mariée. Pendant la sieste du garçonnet, un visiteur fut annoncé. Rosalie l'accueillit dans le salon.
- Victor n'est pas là ?
- Il travaille, monsieur. Puis-je savoir qui vous êtes ?
- Je suis un proche de votre époux. Je me nomme Pierre de Malbrequin.
- Je suis enchantée.
Elle sourit. Il la regarda et elle lui plut. Il l'attrapa et l'embrassa. Elle le repoussa.
- Monsieur, je vous prie de ne pas vous approcher de moi.
Mais il la saisit un peu brutalement.
- C'est à moi de décider ce qu'il en est, madame de Girodelle.
Elle prit peur et tenta de se dégager. Il la jeta sur le sol, défit sa robe et lui frappa le dos de sa ceinture. Rosalie se mit à pleurer. Elle finit par s'évanouir. Lorsqu'elle se réveilla, elle était seule, et elle avait mal. Michel jouait sagement avec les bonnes. Rosalie se déclara alitée et s'isola dans sa chambre où elle fondit en larmes.
Victor rentra tôt ce soir là. Il était heureux car il pourrait retrouver sa femme plus rapidement. Il entra dans la maison.
- Rosalie ? Michel ?
Michel arriva en trombe.
- Papa Victor !
Victor fit tournoyer le garçonnet et l'embrassa affectueusement.
- Où est ta mère ?
- Je ne sais pas.
- Comment ? Elle ne s'occupe donc pas de toi ?
- Non, amis je m'amuse avec les bonnes alors ce n'est pas grave.
Un serviteur osa renseigner son maître.
- Madame s'est alitée, monsieur.
- Pardon ?
- Madame a reçu un visiteur et puis ensuite elle s'est alitée, monsieur.
Il posa son Michel.
- Je vais m'occuper de Maman. Reste là.
- Oui, papa Victor.
Victor monta dans la chambre qu'il partageait avec sa femme. Il la trouva enfouie sous les couvertures.
- Rosalie ?
Elle ne réagit pas. Il la prit dans ses bras.
- Ma chérie, est-ce que tu te sens bien ?
Rosalie ne put réprimer un rictus de douleur lorsque les mains de son époux s'appuyèrent sur son dos.
- Rosalie ? Je te fais mal ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Non… Non, ce n'est rien.
- Rosalie, je n'aime pas que tu me caches des choses.
Rosalie se retourna et dévoila son dos marqué de grandes traces rouges.
- Rosalie, QUI T'A FAIT CA QUI ?
- C'est… parce que je n'ai pas voulu le suivre.
- Qui, Rosalie ?
- Il… s'est présenté comme un de tes amis… non un de tes proches… oui c'est ça. Pierre de Malbrequin.
- Il… Rosalie ! T'a-t-il forcée ?
- Disons que… il m'a bien fait comprendre qu'il voulait que je le suive… pour ça.
- T'a-t-il touchée ?
- Je ne sais pas. Lorsque je me suis réveillée, il était parti, je me suis rhabillée et couchée.
Victor se releva et partit en fureur en direction de la porte.
- Victor, tu sais qui c'est ?
- Oui. Ne m'en demande pas plus, je t'en prie.
- Mais…
- S'il te plaît Rosalie, c'est si dur.
- Dis-moi juste… s'il est de te famille.
Victor s'immobilisa, dos à elle.
- C'est l'homme qui est responsable de la mort de son épouse, ma sœur.
Il partit en claquant la porte.
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MessageSujet: Re: Le silence du lys.   Le silence du lys. EmptyVen 16 Juin à 12:33

Chapitre 11 : La fin des adversités

Victor frappa violemment à la porte de son beau-frère.
- Victor, mais que fais-tu ici ?
Il entra et le colla au mur en l’empoignant par le col.
- Tu le sais très bien ! Comment as-tu pu t’approcher de ma femme ?
- Ta femme ? Tu as une femme ? Il faudra me la présenter.
- Tais-toi ! Elle m'a dit que tu étais allée la voir ! Tu as voulu lui infliger tes brutalités comme à ma sœur. MA SŒUR QUE TU AS TUEE !
- Je n'ai pas tué ma femme. Elle n'a pas eu besoin de moi.
- Elle s'est jetée dans la Seine par suite des coups que tu lui as donnés !
- Lâche-moi !
Pierre de Malbrequin parvint à faire lâcher prise à Victor et tenta de s'enfuir par derrière en coinçant une porte sur laquelle Victor s'acharna.
- Si tu crois m'échapper…
L'homme fit le tour de la maison et parvint à piéger son beau-frère. Victor se retrouva bâillonné et ligoté sur le sol, tandis que son beau-frère le regardait avec un sourire malingre.
- Je vais aller m'occuper de ta bien aimée, ne t'en fais pas Victor !
On ne put entendre les injures que Victor proféra à travers le bâillon. Malbrequin s'en alla en riant.
A Girodelle, Oscar frappa à la porte. Ce fut Rosalie qui lui ouvrit.
- Oscar, je… Bonjour !
- Bonjour, Rosalie, ton époux est-il là, je te prie ?
- Non, il est parti chez son beau-frère… depuis déjà longtemps.
- Tu sembles inquiète, Rosalie, qu'y a-t-il ?
- Et bien, cet homme est venu me voir en l'absence de Victor et je…
- Rosalie, il t'a touchée ? Son nom !
- Pierre… Pierre de Malbrequin.
- Ne bouge pas Rosalie, je reviens.
Oscar partit immédiatement jusque chez Pierre de Malbrequin. Elle y découvrit Victor, bâillonné et ligoté.
- Girodelle !
Il le détacha.
- Oscar, il faut se rendre chez moi tout de suite ! Ce salaud, il en a après Rosalie !
Oscar n'en attendit pas plus, elle et Victor rentrèrent à Girodelle le plus rapidement possible.
- ROSALIE ! ROSALIE, OU ES-TU ? S'écria Victor
L'homme avait forcé la porte et découvert Rosalie seule dans le petit salon.
- Et bien ma chère, l'on m'attend ?
- Je… non, ne me touchez pas !
- Encore réticente ? Je vais t'apprendre !
Il enleva sa ceinture, et le haut de la robe de la jeune femme, prêt à la frapper. Il fut interrompu dans son geste par Victor. Celui-ci éloigna son beau-frère de sa femme, et ledit beau-frère s'enfuit, pourchassé par Oscar. Victor prit Rosalie et l'amena dans leur chambre à coucher.
- Repose-toi mon aimée.
Tandis que Victor prenait soin de Rosalie, Oscar rattrapa Pierre de Malbrequin, l'arrêta et le fit envoyer à la Bastille. A Girodelle, Rosalie était encore choquée.
- Je me sens si souillée… il t'a fait du mal à toi ?
- Non, rassure toi, il ne m'as rien fait, ne t'inquiète pas pour moi. Je t'aime ma chérie, j'ai eu si peur d'arriver trop tard.
- Je me sentirais perdue sans toi et Oscar pour veiller sur moi.
- Je veillerai toujours sur toi.
- Merci, Victor. Aie !
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
Rosalie sourit malicieusement.
- Je viens de recevoir un coup de pied.
- Mais, tu…, commença Victor, surpris. Enceinte, Tu es enceinte ?
Il la fit tournoyer.
- Dieu, c'est merveilleux mon petit lys.
Il la serra dans ses bras.
- Nous allons être heureux, Victor.
- Oui, mon petit lys, mais promets-moi une chose : ne te mure jamais plus dans le silence.
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