Le Harcélement de la Polignac (3)

*Le rendez_vous^pour aller dans un haras choisir le cheval de Louis-Joseph fut pris rapidement et, dès le lendemain après-midi, Mme. de Polignac et André étaient dans la calèche des Polignacs (reconnaissable au blason représentant une flèche bleue sur fond jaune, avec les lettres "La Poste", sur ses portières)... La calèche les amenait vers le haras du Comte de Montmirail, à vingt kilomètres de Versailles.
André Grandier avait jugé que c'était chez lui qu'ils trouveraient le cheval le plus racé ; c'était, en plus, de cet élevage que venaient Olivier et Chevalier, les chevaux d'Oscar de Jarjayes et d'André.
La Popo, qui avait finalement avoué ne pas s'y connaître du tout en matière de chevaux, avait laissé André libre de choisir, et l'éleveur, et le cheval. Elle tenait quand même à être présente...*

"... pour juger de la beauté de cet étalon", avait-elle précisé (avec une arrière-pensée, -hmm, hmmm ! évidente.

*Dans le carrosse, elle parlait bêtement, selon l'habitude de la Cour, qui consistait souvent à parler pour ne rien dire en entrecoupant ses phrases de "n'est-ce-pas ?", mot à la mode...*

"Il fait beau, cet äprès-midi, n'est-ce-pas, André ? Aaaah ! Quel plaisir de faire cette petite promenade tous les deux... Surtout avec la perspective de faire plaisir à ce cher enfant ( à cette chère petite tête blonde ^_^ ) de Louis-Joseph, avec ce cheval ! Il est attachant, n'est-ce-pas ? Le Dauphin, je veux dire... mais vous aviez compris ! Je suis sûre que vous l'aimez déjà beaucoup, n'est-ce-pas, André ? Et lui aussi, il m'a dit hier soir avant d'aller dans sa chambre (car je reste auprès de lui jusqu'à l'heure de son coucher, n'est-ce-pas... ) ... Oui, il m'a dit comme ça : "Maman Julie, je crois que j'aime Monsieur Grandier presque autant que vous !". Cela vous fait plaisir de savoir ça, André, n'est-ce-pas ?"

''Barbante...''

''En effet, son altesse le dauphin est un enfant très attachant! D'ailleurs qui pourrais ne pas l'aimer?''

"Oui ! (Elle se tait quelques instants, puis reprend d'une voix différente, un peu voilée...) Par contre, il est de santé délicate. Si vous pouviez... ne pas trop le fatiguer, pendant ces leçons d'équitation ? Je vous en serais... reconnaissante."

*André parut surprit de cette nouvelle mais sourit*

''C'est promis, je prendrais soin de lui pendant ses leçons''

**Un homme qui sourit est déjà à moitié conquis !
Lu dans le "Manuel de la drague au XVIIIème", écrit par le Comte de Cagliostro**

*La Pop, qui avait lu quelques livres parus récemment à Versailles sur l'art de séduire les hommes, crut que l'affaire était dans le sac... et que Grandier serait bientôt dans son lit .
Aussi minauda-t-elle devant lui, en papillonant de ses longs cils permanentés... euh, non, maquillés au pan-cake noir... euh, non plus ! Enfin, papillonanat de ses longs cils mangas, quoi !*

"Oooooh, Andrééééé, que vous êtes gentiiiiiil !"

''Mais c'est un plaisir'

*Il regarda à l'exterieur*

''Je crois que nous arrivons''

*Ils étaient en effet arrivés au haras.
La Polignac se précipita vers la portière de la calèche, et en descendit prestement, d'un seul bond.*

"Aaah; il me tarde de voir ces fameux chevaux ! Pas vous ?"

''Oui moi aussi''

*André et la polignac allèrent voir le maitre du haras, étant un ami d'André, il lui permit de choisir le cheval qu'il lui plairait*

**André s'avança au milieu des chevaux et frappa dans ses mains en faisant de grands gestes, les chevaux commencèrent à paniquer et se mirent à courir**

*Comme les chevaux, la Popo avait peur elle aussi. Rappelez-vous, elle n'est pas très à l'aise avec la gent équestre... et elle se demande si elle ne va pas reçevoir un coup de sabot, ou être bousculée et jettée à terre.
Aussi se serre-t-elle contre André, d'instinct. Ne pensant même plus à son plan drague... simplement parce qu'elle a peur !*

"Mais ? Mais ? Pourquoi faîtes-vous ça? Affolés, ils risquent d'être... dangereux !"

*André passa un bras autour des épaules de la comtesse et lui sourit*

''Regardez!''

*Un seul cheval était resté devant aux, il était blanc comme le cheval d'Oscar mais un peu plus jeune*

''Je voulais un cheval qui ne s'effraye pas facilement, le dauphin est encore jeune et peu avoir des mouvements brusques''

*La Popo, se souvenant soudain de la raison première qui l'avait amenée dans un haras alors qu'elle avait peur des cheveux (à savoir : "draguer André Grandier" !), en profita pour se serrer plus que les convenances ne le permettaient, contre son torse musclé...*

**Ici, je fais une pause-délectation pour toutes les Andréettes du RPG LO (donc pour toi, en particulier, ma chère C*** !) et je répète la fin de ma phrase :
"contre son torse musclé".
C'est vrai, qu'il a un torse magnifique, le beau DD !**

*Puis la Popo (retourna aux choses sérieuses) et se retourna pour observer le cheval blanc. Il était sûrement très jeune, un poulain, car il était de petite taille, mais il leur faisait face et les regardait tous deux, tranquille, de ses beaux yeux noirs en amande.*

"Aaah ! Oui, il est... beau ; on dirait Olivier, le cheval d'Oscar de Jarjayes, en... en plus petit !"

''Au même age, le cheval d'oscar était exactement pareil! Venez allons le voir''

*André s'écarta de la Polignac et avança vers le jeune poulain*

**Celui ci s'aépprocha automatiquement d'André**

**Et la Polignac, elle aussi s'approcha automatiquement d'André...
Ah, que voulez-vous ! L'instinct animal...**

*et s'en approcha jusqu'à se retrouver, à nouveau, contre son torse puissant...*

"Oui, il est... magnifique ! Quel bel animal !"

**Elle parle du cheval, bien sûr !**

comme si j'avais pas comprit!

''Oui, je pense qu'il sera parfait pour le dauphin Louis Joseph et vous?''

"Oui, moi aussi !
Donc : prenons-le !
Mais... où est le propriétaire du haras ? Il aurait dû venir nous accueillir depuis longtemps... Il nous faut lui parler, pour lui signifier notre choix et aussi pour essayer de "marchander" et de faire baisser le prix de son cheval !
C'est comme ça qu'il faut procéder, lorsque l'on achète un pur-sang, n'est-ce-pas, André ?!!"

''A vrai dire, j'ai deja les prix les plus bas et le cheval est deja payer madame, je suis venu hier pour parler du prix et le maitre m'a dit que je choisirai le cheval qui me convenait!''

"Ah ! André, vous êtes vraiment l'homme idéal !
Vous vous êtes déjà chargé de ces tâches les moins plaisantes... pour ne nous laisser, aujourd'hui, que le côté agréable de l'acaht : choisir le bon cheval !"

*La Popo regarde André avec une franche admiration :
Ah, quel homme !, pense-t-elle. Ce n'est pas comme mon époux, le ministre des Postes, à la place de qui il me faut prendre toutes les décisions...
Si j'avais à mes côtés un homme tel Grandier, il serait agréable de me reposer sur lui...*

''Mais c'est un plaisir de vous rendre service! Bon, maintenant que loe cheval est acheter je pense que nous pouvons rentrer, a moins que vous désiriez aller quelque part?''

"Aller quelque part ?"

*... Ensemble ! Tous les deux !!!*

"Oui, pourquoi pas ?
Tiens, j'aimerais bien que vous me montriez... le lieu où vous avez passé votre enfance...
Mon cocher nous conduira où vous le voudrez. J'ai la journée, aujourd'hui, vous savez ; la Reine me l'a donnée pour l'achat du cheval de son fils.
J'aimerais voir... les paysages dans lesquels vous avez grandi."

''Très bien, dans ce cas allons y!''

*Il la raccompagna dans le carrosse, puis dit au cocher de le suivre avant d'enfourcher à crut le futur cheval du dauphin et de partir au galop*

*Bien sûr la Popo est déçue ... elle pensait qu'il lui aurait tenu compagnie dans le carrosse .*

"Ah, c'est malin ! A qui vais-je bien pouvoir parler, moi, maintenant ?!!"

*Une des sales manies que l'on prend à la Cour de Versailles, quand on est courtisan : c'est de ne jamais être seul et donc d'avoir toujours quelqu'un près de soi, à qui parler !*
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